Elle est spirituelle et ne perd jamais le sens de l'humour[97], raillant les outrances de ses personnages ridicules ou notant les traits d'esprit parfois amers[N 45] de sa délicieuse (delightful)[130] Elizabeth. L'éducation des garçons est évoquée seulement à propos de Wickham, à qui Mr Darcy père, son parrain, paya les études au collège puis à Cambridge, ce qui lui permit d'acquérir une éducation de gentleman, et de Mr Collins, qui a fréquenté « une des universités », condition nécessaire pour devenir clergyman, mais le roman revient souvent sur la forme et le contenu de l'éducation des filles. — Fanny Burney, Cecilia, chapter X, A Termination[6]. C’est une scène où se heurtent frontalement les tempéraments de Darcy et d’Eli-zabeth, et où le titre,Orgueil et préjugés, prend toute sa signification. Elizabeth en doute, mais voit par elle-même, en lui rendant visite à Hunsford, comment Charlotte se satisfait de son mariage[N 65], en « oubliant souvent » son mari[207] et en se consacrant à « sa maison et son ménage, sa paroisse et son poulailler »[N 66]. Sans doute cependant sa description de l'ouvrage est-elle trop succincte et peu convaincante, puisque sa lettre lui revient avec la mention « refusé par retour du courrier » (declined by Return of Post)[24]. Pendant son séjour à Hunsford, elle découvre l'aristocratie sous son aspect le plus négatif. Elle est persuadée que cette dernière épreuve va amener Darcy à définitivement renoncer à son attirance pour elle. […] Dix mille livres de rente, et plus encore, probablement. Si le lecteur sait dès le sixième chapitre que Darcy s'intéresse à Elizabeth, elle ne s'en rend absolument pas compte[107]. L'évocation de « Saint James » revient comme un leitmotiv chez Sir William, et Mr Collins emploie des clichés usés comme la métaphore de « la branche d'olivier ». La loi écossaise restant plus tolérante, puisque l'on peut s'y marier sans le consentement des parents dès quatorze ans pour les garçons et douze ans pour les filles[193], c'est à Gretna Green, première ville écossaise rencontrée en venant d'Angleterre, que se rendent les couples trop jeunes désireux de se marier. La pluie cause le rhume de Jane, et la venue d'Elizabeth à Netherfield, ce qui donne à l'auteur l'occasion d'éclairer les relations conflictuelles entre Elizabeth et Darcy. Les bals, moments privilégiés pour espérer rencontrer un futur conjoint, jouent de ce fait un rôle essentiel[188]. Du Hertfordshire, ne sont cités que la rue principale de Meryton, le bosquet, la pelouse, le petit bois et l'oratoire de Longbourn, les allées plus ou moins larges de Netherfield, et les distances entre ces divers lieux[N 88]. […] Rien n'est pire que de se marier sans affection » dit Jane en apprenant que sa sœur s'est fiancée à Darcy[211]. Propriétaire du petit domaine de Longbourn, donc membre de la petite gentry provinciale et gentleman, Mr Bennet[N 21] est un pince-sans-rire doté d'un incontestable sens de l'humour, qui ne manque jamais de plaisanter sur la sottise de ses trois plus jeunes filles[67]. Les adaptations pour la scène sont nombreuses et régulièrement montées : Des comédies musicales ont aussi été tirées du roman : Une première suite, par Sybil Brinton (Old friends and New fancies) est publiée en 1913, une deuxième, par Dorothy Bonavia-Hunt (Pemberley Shades) est publiée en 1949 et rééditée en 1977, une autre par Emma Tennant (Pemberley, or, Pride and Prejudice Continued) en 1993. Il jette d'abord son dévolu sur Jane, puis réoriente son choix sur Elizabeth, qui refuse, mi-irritée, mi-amusée par sa déclaration, et enfin s'imagine amoureux de Charlotte Lucas. Bien que l'on ne sache pas son âge, on peut l'estimer entre dix-huit et dix-neuf ans. C'est le XXe siècle qui, à partir de 1938, a donné un visage aux personnages d’Orgueil et Préjugés, à travers de multiples adaptations, au théâtre, au cinéma et surtout à la télévision. Mais Darcy se reconnaît d'« humeur vindicative » (« resentful temper »[N 41]), alors qu'Elizabeth, à l'image de sa créatrice, préfère en rire. Le roman dure quinze mois[117],[118]. Lorsqu'elle le découvre si chaleureux à Pemberley, elle peut lui retourner cette confiance en lui dévoilant l'enlèvement de Lydia[112], ce qui le pousse à agir pour en annuler les conséquences catastrophiques. Mrs Bennet, qui ne connaît que la société de Meryton d'où elle est issue, se ridiculise en admirant Sir William, « si distingué » et qui « a toujours quelque chose à dire à chacun »[233]. Ayant adoré Orgueil et Préjugés et suivant Aurore depuis longtemps, j'attendais avec impatience de pouvoir lire cette BD. Laissez-moi vous dire avec quelle ardeur je vous admire et je vous aime »), mais passe ensuite au récit : « Il s'engagea dans l'aveu… Il parlait bien… ». Ce deuxième automne est comme un recommencement : Bingley fait la demande qu'il aurait dû faire un an plus tôt, et Darcy récolte les fruits de son changement d'attitude sur le chemin de Lucas Lodge : Elizabeth et lui rejouent la scène de la demande en mariage, mais dans un tout autre contexte : ils ont tous les deux psychologiquement grandi et leur amour a mûri. On ne compte plus les études[47] sur l'auteur et sur son roman le plus célèbre[N 16]. Il pourrait éprouver, j'imagine, un sentiment de ce genre, un mélange d'amour, de fierté et de pudeur »[C 19]. Charlotte est une fille sensée et intelligente, mais sans charme (« plain »). Il n'est pas, contrairement à l'affirmation de l'incipit, « à la recherche d'une femme ». Depuis Orgueil et Préjugés de Robert Z. Leonard en 1940, il a inspiré quantité d'œuvres ultérieures : des romans, des films, et même une bande dessinée parue chez Marvel. Le mariage d'Elizabeth et Darcy est le plus brillant. Elle-même n'y a vu que « la photographie exacte d'une figure banale, un jardin parfaitement entretenu, soigneusement clôturé, aux bordures nettes, avec des fleurs fragiles ; mais pas l'once d'une physionomie lumineuse et enjouée, pas de campagne ni d'air frais, ni de collines bleues, ni de plaisant ruisseau ». Malheureusement l'orgueilleux Mr Darcy, ami influent de Bingley , voit d'un très mauvais oeil son ami s'éprendre de Jane Bennett. Aussi, lorsque Darcy (qui, à sa grande surprise, est tombé amoureux d'elle) la demande en mariage (avec hauteur et condescendance, car il a le sentiment de déchoir en contractant un mariage avec elle du fait de la condition inférieure de sa famille et il ne s'en cache pas), elle le refuse tout net, lui reprochant son orgueil et sa vanité, affirmant qu'elle n'épousera jamais l'homme qui a empêché le bonheur de Jane et a honteusement traité Wickham. Mr Bennet lui-même maintient un lien épistolaire avec Mr Collins, car « bien qu'[il] déteste écrire, pour rien au monde [il] n'interromprait sa correspondance avec Mr Collins »[C 16]. Dans la première partie, après la désastreuse première rencontre au bal de Meryton[113], leurs rencontres successives (dont les trois invitations à danser puis les trois rencontres « fortuites » dans les bois de Rosings Park) montrent au lecteur les tentatives d'approche de Darcy, incompréhensibles, déroutantes, parfois humiliantes pour une Elizabeth aveuglée par son préjugé[112]. La rancœur d'Elizabeth augmente au cours de l'hiver : Jane, à Londres, n'a aucune nouvelle de Bingley et elle est persuadée que Darcy en est responsable. Elle est prête à aimer Elizabeth de tout son cœur, et il est certain que son frère a beaucoup d'affection pour elle, même s'il en fait peu étalage : « Il n'y a rien qu'il ne ferait pour elle » dit Mrs Reynolds[95],[96]. Virginia Woolf admire ses « merveilleux petits discours qui résument en une conversation tout ce qu'il faut savoir pour connaître définitivement [un personnage] »[C 2],[128]. Mr Collins est un jeune clergyman peu séduisant, peu intelligent, mais sûr de lui, pompeux et prétentieux. Résumé d'Orgueil et Préjugés par chapitre Publié par Jane Austen sur 20 Février 2011, 08:30am Le second protagoniste du roman est Fitzwilliam Darcy, que l'on nomme généralement Mr Darcy[62],[N 19]. L’été arrive. Elizabeth s'amuse au début de sa « majestueuse impertinence »[98], mais sait aussi défendre avec beaucoup de courage sa conception du bonheur, quand la grande dame vient, de façon assez insultante, essayer de lui arracher la promesse de ne jamais accepter une demande en mariage de la part de Darcy[99]. La visite du beau domaine de Pemberley[53] l'enchante et lui présente Darcy sous un jour très différent, car il y est connu et aimé comme étant un maître généreux et bienveillant. Mr Bennet manie une ironie narquoise, voire cruelle, comme lorsqu'il fait cette réflexion sur Jane à Elizabeth : « Eh bien, Lizzy, j'ai appris que votre sœur a un chagrin d'amour, je l'en félicite. Fnac : Orgueil & préjugés, Jane Austen, Hauteville". Le roman est parfaitement construit[106] : chaque action induit la suivante, même si les personnages en sont souvent inconscients. – Et quand il en viendrait vingt, à quoi cela … Ce serait une véritable déchéance sociale[170], perspective qui affole Mrs Bennet, mais dont elle ne veut admettre la réalité, malgré les efforts d'explication de ses deux aînées. Cependant, l'évolution de la végétation dans le parc et l'attitude aimable du colonel Fitzwilliam (qui n'est pas influencé par le comportement de la famille « infréquentable » que Darcy a du mal à oublier[278]) durant les quelques semaines de son séjour, préludent à d'autres transformations. Lady Catherine est choquée qu'Elizabeth et ses sœurs n'aient pas eu de gouvernante ou que les plus jeunes ait déjà la liberté de « sortir »[235]. Son discours sur les devoirs de l'homme d'Église insiste sur le respect dû à sa protectrice et aux membres de sa famille[245]. Quelque temps plus tard, Jane est invitéepar des proches à passer du temps à Londres. L'auteur reste fidèle à ses principes : le voyage d'Elizabeth dans le Derbyshire ne doit pas devenir un prétexte pour décrire des paysages pittoresques, que d'autres ont assez abondamment détaillés par ailleurs pour que le lecteur puisse les imaginer[261]. They had all been very ill-used since she last saw her sister. Le roman se passe essentiellement dans le Sud-Est de l'Angleterre, que l'auteur connaît bien[251] : le Hertfordshire au nord-ouest de Londres, et surtout le Kent où habitait son frère Edward Knight, au sud-est. Son mariage est « une nécessité qui s'impose », pour sauvegarder l'honneur de toute la famille, garantir l'ordre et la moralité, et respecter les contraintes sociales[200] : elle n'a pas eu, comme Georgiana, un grand frère, ni comme Miss King, un oncle, pour la protéger du séduisant mais dangereux Wickham. Si les deux aînées sont si bien élevées, c'est grâce aux Gardiner, à Mrs Gardiner en particulier : « Il y avait beaucoup d'estime entre elle et les deux aînées qui avaient souvent séjourné chez elle, à Londres »[239]. Wickham s'intéresse brusquement à Miss King dont « la soudaine acquisition de dix mille livres était le charme le plus remarquable »[176]. De nombreuses ressemblances existent entre les personnages de Pride and Prejudice et ceux de Cecilia : Darcy, sa tante Lady Catherine de Bourgh et Elizabeth Bennet dans le premier roman font penser respectivement à Delvile, son père, et Cecilia Beverley dans le second, dont l'intrigue même offre aussi quelques similitudes avec celle de Pride and Prejudice[4]. Comme on ne sait rien du recteur local, celui qui assure le service du matin, le dimanche où Elizabeth et Jane quittent Netherfield[244], le clergé est représenté seulement par Mr Collins, qui ne donne pas une image bien reluisante de la profession. Darcy accompagne sa déclaration d’amour et … La sortie de ce film en France en janvier 2006, Jane Austen explique son approche littéraire dans ses lettres (dont une lettre de 1814 à sa nièce, three or four families in a Country Village [is] the little bit (two Inches wide) of Ivory on which I work, Cité par Laurent Bury dans sa présentation d'. Pourvus de cinq filles à marier, Mr et Mrs Bennett espèrent que l'une d'elles saura plaire à Mr Bingley , leur riche nouveau voisin. Leurs relations sont compliquées et montrent que tous les deux méprisent dans une certaine mesure les codes en usage. Avril voit Elizabeth vivement rejeter l'amour de Darcy, mais, sous « le charme d'une matinée printanière », se plonger dans la lettre qui l'amène à réviser ses « premières impressions ». Mrs. Bennet had many grievances to relate, and much to complain of. Ce cousin éloigné de Mr Bennet doit hériter de Longbourn à sa mort, puisque, soumise à l'entail, la propriété n'est pas transmissible aux filles, ce qui lui vaut l'inimitié de Mrs Bennet. La société anglaise et le statut de la femme : mariage et rivalités, Inscrivez-vous pour trouver des essaia sur Résumé >, Politique de confidentialité - Californie (USA). C'est loin d'être la seule assertion d'Elizabeth qui prend une couleur ironique quand on connaît la suite des événements[N 43]. Car le style à grand fracas, j'y réussis moi-même aussi bien que quiconque, mais cette touche exquise qui rend intéressantes des choses et des personnes quelconques ou triviales, par la seule vérité de la description et du sentiment m'est refusé. Les villes ont des connotations sociales négatives[250]. 4. Maria Lucas est la plus âgée des sœurs de Charlotte. Les personnages sont bien campés (rounded characters[44],[45]), en particulier Elizabeth dont la force de caractère, la vivacité d'esprit et l'énergie parlent aux lecteurs modernes. Voyager était habituel chez la gentry oisive ; on visitait amis ou parents : Jane Austen va voir son frère Edward à Godmersham dans le Kent, elle est hébergée chez plusieurs membres de la famille avant de pouvoir se fixer à Chawton, à 50 miles de Londres, sur la route entre Winchester et Londres (la distance exacte qui, dans le roman, sépare Hunsford, dans le Kent, de Lucas Lodge, dans le Hertfordshire). Elle utilise parfois le point de vue omniscient, par exemple pour éclairer le lecteur sur la place que prend Elizabeth dans les pensées de Darcy, au cours de son séjour à Netherfied, mais présente en général ses personnages en focalisation externe, ou observés (plus ou moins ironiquement en focalisation interne) par Elizabeth[N 51]. Jane Austen reprend son roman entre mai 1811 et l'automne 1812[N 5], et change son titre, First Impressions en Pride and Prejudice, car en 1801 est sorti un roman de Mrs Holford, lui-même intitulé First Impressions[24]. Il détaille ensuite longuement les motifs de son attitude à l'égard de Wickham : ce compagnon d'enfance, joueur, fourbe et dépravé, coureur de dot, a failli l'été précédent réussir à persuader sa sœur Georgiana, alors âgée de quinze ans, de s'enfuir avec lui. Il vient d’être nommé à la tête de la paroisse de Hunsford grâceà sa protectrice, Lady Catherine de Bourgh, qui lui conseille de se marierrapidement. Il y a ensuite le bal plus ou moins improvisé à Lucas Lodge[228], où Darcy, bien qu'il ait auparavant affirmé détester danser « à moins de bien connaître sa cavalière », se laisse entraîner à inviter presque malgré lui Elizabeth[226], qui a un mouvement de recul et refuse avec beaucoup de détermination, juste après avoir fait remarquer à Charlotte : « [Monsieur Darcy] a un œil très critique, et si je ne me mets pas à être impertinente moi-même, il va commencer à m'effrayer », tandis qu'il admire avec quel doigté elle refuse ses avances[N 74]. Lorsque Mrs Bennet s'adresse à son mari, elle l'appelle toujours, Seul(e) l'aîné(e) porte son nom de famille sans indication du prénom. Apprendre qu'il aurait lésé George Wickham, découvrir qu'il a éloigné Charles Bingley de Jane, cela ne fait qu'attiser l'hostilité d'Elizabeth, sans la surprendre tant elle est prévenue contre lui. Les activités professionnelles de Mr Gardiner, qui travaille et habite dans la City, leur procurent des revenus confortables, mais ils habitent un quartier considéré comme infréquentable par les sœurs de Bingley. Le quadrille, apparu en France dès les années 1760, est introduit en Angleterre en 1808. BY THE AUTHOR OF "SENSE AND SENSIBILITY" &c. (, Elle aurait, par exemple, refusé de rencontrer, George Henry Lewes (1817-1878), philosophe et critique littéraire et théâtral réputé à l'époque, écrit en 1852, « Elle fait parler et agir ses personnages comme ils parlent et agissent dans la vie de tous les jours, et elle est la seule artiste à avoir fait cela avec succès et de façon agréable. Elizabeth découvre ainsi avec consternation que Jane, pourtant irréprochable elle-même, a fait les frais de la vulgarité de sa mère et de ses jeunes sœurs et qu'elle-même s'est laissée aveugler par sa vanité blessée. Elle ne souhaite pasle rencontrer et le croit absent, mais c’est pour elle l’occasion d’entendreles gens de Pemberley parler de leur maître. Lorsqu'un riche jeune homme, Mr Bingley, loue Netherfield, le domaine voisin, elle espère vivement qu'une de ses filles saura lui plaire assez pour qu'il l'épouse. Le futur mariage deJane et Mr Bingley est considéré comme acquis par tous, mais Mr Darcy considèrecette union comme une mésalliance. Elle le rencontre sans plaisir à Pâques, à Rosings Park, chez Lady Catherine de Bourgh (qui se trouve être sa tante), Charlotte l'ayant invitée à passer quelques semaines au presbytère. De plus, Mr Bingley estaccompagné de Mr Darcy, sombre jeune homme sérieux qui regarde cette sociétérurale avec hauteur et mépris. Je croyais que vous espériez, que vous attendiez que je me déclare », « comme si elle avait pris à tâche de s'exaspérer encore davantage contre [lui] », « elle perdit bientôt de vue tout le reste », indulg[ing] in all the delight of unpleasant recollections, « Eh bien, Lizzy, j'ai appris que votre sœur a un chagrin d'amour, je l'en félicite. La réédition de 1853, en deux tomes, met en lumière la construction en deux parties autour de la première demande en mariage de Darcy[112], qui se trouve presque exactement au centre du roman : la déclaration de Darcy, sa lettre explicative, et les réflexions que se fait ensuite Elizabeth sont le pivot autour duquel se reconstruit progressivement leur relation. On sait, par ses lettres, que Jane Austen adorait danser[N 71], et il y a des bals dans tous ses romans. Résumé Ce livre numérique présente " Orgueil et Préjugés - Le chef-d'œuvre de Jane Austen (Edition intégrale avec les illustrations originales de C. E. Brock)" avec une table des matières dynamique et détaillée. Collins se marie par devoir, car un clergyman doit donner l'exemple, et l'identité de sa future épouse importe peu. Il faut attendre 1833 pour qu'apparaisse le nom de l'auteur en Angleterre, dans l'édition en deux volumes des Standard Novels Series de Richard Bentley. Les personnages sympathiques n'échappent pas davantage à la verve de Jane Austen, et Elizabeth, qui doit apprendre, dans la tradition du « Conduct Novel »[138], à revoir ses jugements et modérer ses expressions, en fait très souvent les frais[139]. Fils cadet d'un comte, Lord***[N 32], un peu plus âgé que son cousin Darcy, il tombe sous le charme d'Elizabeth lorsqu'il fait sa connaissance à Rosings Park, pendant le séjour qu'elle fait chez son amie Charlotte, après le mariage de cette dernière. Certains font l'objet d'une caricature plus détaillée, comme Lady Catherine « qui donnait son avis sur tout d'un ton qui montrait qu'elle n'avait pas l'habitude d'être contredite »[C 6], ou Sir William qui « pouvait, [à Lucas Lodge], méditer agréablement sur son importance et […] s'appliquer uniquement à être courtois envers tout le monde »[C 7]. La plupart des personnages sont liés à la famille Bennet de Longbourn par des liens familiaux ou de voisinage. L'histoire des cinq filles Bennet selon le point de vue de la cadette, Elisabeth, est une peinture des mours du début du XIXe siècle : la bonne société, ses codes et ses carcans, les questions de l'argent et … Si le personnage ne prêtait pas tant à rire, sa solennelle bêtise pourrait inquiéter[135]. À la lumière de ces révélations, elle est forcée de revoir son opinion, et ses sentiments pour Darcy. Décryptez Orgueil et Préjugés de Jane Austen avec l¿analyse du PetitLitteraire.fr ! D.H. Lawrence la considère comme une vieille fille mesquine et snob, et Mark Twain écrit le 13 septembre 1898 : « Chaque fois que je lis Pride and Prejudice, je n'ai qu'une envie : la déterrer et lui frapper le crâne avec son propre tibia » ou encore, le 18 janvier 1909, que la prose de Jane Austin (sic) est « illisible »[36]. Résumé : Orgueil et Préjugés est un livre classique qui raconte l’histoire de cinq jeunes sœurs du nom de Bennet, vivant au 19 e siècle et qui ont l’âge de se marier. L'autre décrit de façon assez détaillée (mais Elizabeth, troublée, regarde sans voir) la promenade selon le circuit permettant d'apprécier la beauté du parc et la variété de ses paysages[265],[N 90]. Edward Gardiner est le frère de Mrs Bennet et Mrs Philips[69]. Elle en demandait 150 livres sterling, il l'accepte pour 110 livres. Tous les espoirs sont permis à Mrs Bennet, qui voit déjà Mr Bingley épouser Jane et trouve Mr Collins « assez bon » pour Elizabeth[120], mais la fin de l'automne voit s'évanouir ces espoirs, ce qu'a en quelque sorte annoncé la pluie persistante qui a précédé le bal de Netherfield[116]. Achetez neuf ou d'occasion. Cette lucidité rend son refus d'accepter la sécurité financière que lui offrent Mr Collins puis Mr Darcy particulièrement courageux et admirable. C’est à cette occasion qu’elle retrouve sansplaisir Mr Darcy et apprend qu’il est le neveu de Lady Catherine de Bourgh,femme autoritaire et immensément riche. Elle y raconte avec humour ses relations conflictuelles avec sa mère et sa petite sœur Lydia, puis ses rapports compliqués et houleux avec le mystérieux William Darcy, propriétaire d'une entreprise du numérique Pemberley Digital. Comme l'explique John Wiltshire, ce qu'il lui reproche montre le malentendu de ses relations avec Elizabeth, « si […] j'avais affirmé que j'étais poussé par une inclination pure et sans mélange… », Mrs Gardiner avait raillé cette expression «, « ce sont plutôt les regards qui, en franchissant l'espace social, peuvent se rencontrer », La correspondance entre un homme et une femme obéissait à des règles très strictes de convenances (, À l'époque, l'arrière plan ainsi suggéré était largement suffisant pour rappeler aux lecteurs le contexte de guerre dans lequel ils vivaient, Pendant toute la vie adulte de Jane Austen (1793-1815), l'Angleterre fut en guerre avec la France et des forces mobiles (les milices, fortes de 82 000 hommes en 1799) levées dans la crainte d'une invasion, se déplaçaient dans tout le sud de l'Angleterre, logeant en hiver chez l'habitant, alors que l'armée régulière était cantonnée dans des camps ou des casernes fixes. Une conversation à Netherfield donne la mesure de ces « arts d'agrément » que doit pratiquer une jeune fille « accomplie »[231]. Résumé Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Les événements sont clairement inscrits dans le passage des saisons[116] et le cycle saisonnier rythme l'action et l'évolution des personnages. C'est Elizabeth qui devra lui apprendre à rire aussi, et à être capable de se moquer de lui-même, une fois qu'ils seront mariés : « Il lui fallait encore apprendre à supporter la plaisanterie, et il était un peu tôt pour commencer. Jane Austen suit de près la parution de son « cher enfant » dont elle a reçu un exemplaire le 27 janvier[N 10]. Probablement plus jeune cependant et en tout cas ayant moins de vingt-cinq ans, car, sinon, elle serait, comme Charlotte Lucas, une « presque vieille fille ». Grand classique de la littérature anglaise, Orgueil et Préjugés est à l'origine du plus grand nombre d'adaptations fondées sur une œuvre austenienne, tant au cinéma qu'à la télévision. D’abord intitulé First Impressions, le manuscrit est rejeté par un éditeur en 1797.En 1809, Jane Austen entame la révision du roman qui sera publié anonymement en 1813 sous le titre d’Orgueil et préjugés… Seule Elizabeth, parce qu'elle a une tournure d'esprit proche de la sienne, trouve grâce à ses yeux[56]. Tout le monde, elle la première, est étonné de « la dignité à laquelle elle est parvenue »[142]. La première est la vue, ou plutôt la succession des points de vue qui s'offrent aux visiteurs empruntant la route qui, au terme d'une montée à travers bois, révèle brusquement à une Elizabeth émerveillée (delighted) le château dans son écrin de collines boisées[263],[N 89]. Pemberley est le seul endroit dont la description est relativement détaillée, ce qui pose la question de la fonction symbolique de cette description[250]. De même, l'intrigue obéit à une logique interne[109], liée au caractère des personnages et non à des événements extérieurs. Pemberley est l'étalon à l'aune duquel se mesurent tous les autres espaces[280]. Que faut-il retenir d¿Orgueil et Préjugés, le roman incontournable de la littérature anglaise ?Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette ¿uvre dans une fiche de lecture complète et … Quant à ce Mr Darcy, rienà faire, elle nourrit à son encontre un solide préjugé. Le mariage est traditionnellement la seule façon de se libérer de la tutelle parentale, et rester vieille fille est considéré comme un sort peu enviable, tant pour la fille, que pour la famille qui la garde à charge. Elles furent vite reparties, se levant avec un empressement qui déconcerta leur frère, et se hâtant de quitter les lieux comme si elles étaient pressées d'échapper aux civilités de Mrs Bennet. Une jeune fille aime avoir de temps à autre un petit chagrin d'amour, cela lui donne un sujet de réflexion, et la valorise auprès de ses amies »[C 12]. La première traduction en français (abrégée et anonyme), Orgueil et Préjugé, paraît à Genève à la Bibliothèque britannique dès juillet 1813, suivie en 1822 de celle d'E. C'est la venue de la Milice pour ses quartiers d'hiver qui crée le plus de mouvements. Sa femme est fine, élégante, discrète, raisonnable, observatrice, suffisamment jeune pour avoir encore des enfants[74], et a vécu à Lambton, non loin de Pemberley, avant son mariage. Cela vaut un titre[173] ». », nearly fifty miles ; little more than half a day's journey, « il était beaucoup plus attiré par elle qu'il ne l'aurait voulu », Note 1 du Chapitre 16, dans l'édition Penguin Classics 2003, p. 426, La mention des acteurs, bien que ceux-ci soient bien reconnaissables sur le cliché issu du site des, En cinq épisodes en noir et blanc, visibles sur YouTube, En six épisodes en noir et blanc, visibles sur YouTube, Les traductions de Jane Austen en français, délices de remuer des souvenirs désagréables, Jane Austen (utilisation du discours indirect libre), Statut social et économique dans les romans de Jane Austen, Jane Austen (mariage et condition féminine), Pensionnats pour jeunes filles dans l'Angleterre georgienne, Gouvernantes dans l'Angleterre georgienne, Châteaux et parcs dans les romans de Jane Austen, Maisons et intérieurs dans les romans de Jane Austen, Le Roman réaliste en Angleterre avec Jane Austen, Le Roman classique en Angleterre - Jane Austen, Jane Austen, James Kinsley, Fiona Stafford 2004, So odd a mixture : along the autistic spectrum in, Représentation de l'Angleterre georgienne chez Jane Austen, Jane Austen, par Kate et Paul Rague (1914), Traductions de Jane Austen en langue française, Traductions de Jane Austen dans les langues européennes, Sir Charles Grandison, or, The happy man: a comedy in five acts, Plan of a Novel according to Hints from Various Quarters, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Orgueil_et_Préjugés&oldid=178940872, Article contenant un appel à traduction en néerlandais, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Portail:Littérature britannique/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Jean Paul Pichardie, en 2000, reprend le titre, Les traductions plus récentes, celle de Pierre Goubert, La traduction de Michel Laporte, pour le Livre de Poche jeunesse (édition condensée, 2011), Mais aussi : des conférences (à Omaha, Halifax, Chawton House, Canberra) ; des expositions (autour de l'œuvre elle-même au, Sont organisés des circuits (Bath, Lacock, Luckington Court), des lectures publiques (, D'autres sites anglophones continuent à présenter de nouvelles.