Retrouvez les vidéos et les ouvrages des intervenants sur http://philocloud.fr* * * Haussez la réalité d'un ton, abonnez-vous https://goo.gl/MPBYLu. Il en résulte deux conséquences : 1. les hommes croient être libres car, conscients de leurs volitions et de leurs désirs, ils ne voient pas les causes qui motivent ces désirs ; 2. ils agissent toujours en vue d’une fin, qui est l’utile qu’ils désirent. 2013 - Paix ou Guerre Tout est soit une manifestation d'amour et de paix qui élève, soit une manifestation de peur qui provoque des affrontements souvent minimes, mais toujours conséquents. Si donc nous sommes portés à espérer, nous sommes aussi assiégés par la crainte qui nous répugne, que nous refoulons mais qui revient sans cesse comme un symptôme. On est frappé de stupeur en ce sens que nous concevons le désir d’écarter le mal comme réduit par l’étonnement, et flottant en ce sens que ce désir est réduit par la peur d’un autre mal qui nous tourmente également. Liste des citations de Baruch Spinoza sur peur classées par thématique. Si, pour Hobbes, l’unanimité est une conséquence du contrat, pour Spinoza elle n’est pas acquise automatiquement, mais doit être construite à partir des conditions matérielles de l’obéissance. Il résulte de là que nous interprétons les choses qui sont causes d’espoir ou de crainte comme de bons ou de mauvais présages, qui sont eux-mêmes causes de joie ou de tristesse. Baruch Spinoza. 8La consternation est ainsi le destin de la peur qui finit par ne plus savoir de quoi elle a peur, si ce n’est d’elle-même, du désir qui est à la racine de toute évaluation affective et qui se fixe sur un objet imaginaire obsessionnel dont l’individu désirant ne parvient à se détacher. 2 Éthique III, Définitions des affects, XIII, XXXIX. La proposition XXXIX dit : « Qui a quelqu’un en haine s’efforcera de lui faire du mal, à moins qu’il ne craigne qu’un mal plus grand ne naisse pour lui de là ; et, au contraire, qui aime quelqu’un s’efforcera par là de lui faire du bien ». Ces préjugés se ramènent à un seul qui fait que les hommes supposent que les choses de la nature agissent comme eux en vue d’une fin. Le paradoxe est alors que la joie peut être malsaine, en nous berçant dans l’illusion, et la tristesse saine, en nous poussant à la réflexion. C’est donc la crainte qui pousse les politiques à devenir des tyrans, et la cause en est le régime monarchique. De telles représentations et associations d’idées reposent sur l’imagination. Le bien est une joie associée à des choses qui remplissent notre attente, alors que le mal est une tristesse associée à des choses qui déçoivent notre attente. La scolie introduit alors les notions de bien et de mal, tels qu’ils épousent le mouvement de l’affectivité : il n’y a de bien et de mal qu’en fonction de notre intérêt, indépendamment de tout critère absolu. Il y a donc un pessimisme foncier des politiques, expliquant leur cynisme et débouchant sur une consternation, qui est le destin de leur peur. La notion de multitude permet d’unifier la plèbe et le vulgaire. Lorsque l’Éthique IV, LXXIII, dit que le sage est plus libre dans la cité, cela ne veut pas dire que celle-ci garantisse une liberté absolue, mais que la vie politique en est une condition. Spinoza et le problème de la peur : metus et timor . C’est pourquoi la question n’est plus tant dans ce texte celle du meilleur régime politique que celle d’un équilibre de puissance entre la masse et le pouvoir. Spinoza critique la théorie cartésienne de la glande pinéale et des esprits animaux, telle que Descartes la développe dans les Passions de l’âme. Ce processus implique des déplacements de l’amour et de la haine du présent vers le passé et le futur, les transformant en crainte et espoir. L’espoir engendre la sécurité et la crainte le désespoir et, dans tous les cas, nous sommes dans la certitude donnant lieu à une apparente stabilité. 10Spinoza envisage ensuite ce cas de figure particulier où nous nous mettons à haïr quelqu’un pour la simple raison que nous imaginons à tort qu’il nous hait9. La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur. URL : http://journals.openedition.org/philonsorbonne/410 ; DOI : https://doi.org/10.4000/philonsorbonne.410, Voir la notice dans le catalogue OpenEdition, Plan du site – Contacts – Flux de syndication, Nous adhérons à OpenEdition Journals – Édité avec Lodel – Accès réservé, Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, https://doi.org/10.4000/philonsorbonne.410, Catalogue des 552 revues. Ce qui fait d’elle un moyen tout aussi redoutable qu’efficace pour gouverner la multitude. Mieux vaut jouer sur les passions tristes, ferments de superstitions sans cesse renouvelées. Elle est une espèce de la pusillanimité, que Macherey rend par la frousse, voire la trouillardise de celui qui a peur de tout. L’évaluation de l’intérêt ne procède donc pas de la raison et le jugement de valeur est purement affectif, les critères demeurant tout à fait précaires et les évaluations incertaines. C’est aussi ce qui explique que les révolutions sont nuisibles : tout mouvement de masse suppose en effet une tyrannie intérieure qui conduit nécessairement à remplacer une tyrannie pas une autre. 14Or, la crainte fondamentale est la crainte de la mort, car elle est non seulement la plus forte, mais aussi la toile de fond et le destin de toutes les passions. En partant du simple fait de l’orientation de leurs actes vers des fins, ils finissent par imaginer que ces fins sont objectives et que le monde est fait pour eux et que des dieux régissent le monde pour leur propre usage. La réduction totale de la fluctuation de l’âme des masses reste douteuse : une politique qui ne serait plus déterminée par la crainte et par la fluctuation entre l’amour et la haine semble utopique. L’intérêt majeur de ce dernier est de tromper les hommes et d’appeler religion la crainte qui permet de les maîtriser, en faisant qu’ils se battent pour leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut, c’est-à-dire de leur liberté. LA PEUR NE PEUT SE PASSER DE L’ESPOIR NI L’ESPOIR DE LA PEUR. L’ambition est un désir immodéré de la gloire, qui en est même peut être une aspiration légitime de la raison. Les philosophes font une satire ou construisent des utopies. La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur. La multitude est une notion quantitative, beaucoup plus indifférenciée, impliquant néanmoins l’idée de multiplicité non organisée et donc plus difficilement maîtrisable. Les proposition 39 à 44 portent en particulier sur les sentiments en retour : « en retour » au sens de ce que les sentiments d’autrui à notre égard font naître en nous en retour, par « réplication ». Retrouvez toutes les phrases célèbres de Baruch Spinoza parmi une sélection de + de 100 000 citations célèbres … Cite . Le destin de la révolution c’est la terreur suivie de la restauration. L’espoir et la crainte ont en commun le doute. Le Traité théologico-politique distingue le peuple, qui est l’ensemble des citoyens dans le régime démocratique, le vulgaire, qui est la foule ignorante, et la plèbe, qui est la masse de ceux qui sont soumis à des dirigeants. La paix est-elle ce que l’État peut imposer par n’importe quel moy… 12La proposition L de l’Éthique III affirme que « une chose quelconque peut par accident être cause d’espoir ou de crainte ». de Baruch Spinoza - Découvrez une collection des meilleures citations sur le thème N'ayez pas peur ! L’envieux pour éviter la tristesse que lui procure le bonheur d’autrui préfèrera sans doute ce que Spinoza appelle la consternation. Si ce phénomène peut se manifester comme une régulation de l’affectivité, il est cependant d’autant plus aliénant. Citations de Baruch Spinoza. Ils s’attristent sur la nature humaine dont ils craignent les conséquences imprévisibles, alors que les politiques, prenant les hommes tels qu’ils sont, se contentent d’un moindre mal. On voit alors se déchaîner un délire interprétatif, où les choses nuisibles sont attribuées à la colère de Dieu et les bonnes choses, à sa bienveillance. La révolution anglaise en fut la preuve et la révolution orangiste de 1672 donnera une fois de plus raison à Spinoza. By Jean-Marie VAYSSE. 21Or, la superstition concerne tous les hommes (l’exemple retenu par Spinoza dans le Traité théologico-politique n’est pas le vulgaire, mais Alexandre) : tous les hommes y sont assujettis, car ils sont tous en proie à des passions tristes. 11Dans la mesure où haïr c’est vouloir du mal à quelqu’un, s’imaginer haï signifie s’imaginer que quelqu’un nous veut du mal, cet affect triste se transformant en une crainte qui donne lieu à une peur qui nous fait prendre les devants dans l’agressivité vis-à-vis de celui qui est supposé nous vouloir du mal. Mieux vaut transformer une religion d’amour et de liberté en culte de la haine et de la servitude en jouant sur la crainte des masses. Cette situation est d’autant plus dangereuse qu’elle déstabilise le régime mental de l’individu pouvant donner lieu à un affolement généralisé de peur de tous envers tous, débouchant sur un état proche de l’état de nature, tel que le décrit Hobbes. La meilleure citation de Baruch Spinoza préférée des internautes. Citation de Baruch Spinoza Du point de vue de l’image, une chose est identique qu’elle soit présente, passée ou future. On peut même aller jusqu’à dire qu’à ce niveau la crainte est un réflexe et qu’elle devient relativement sécurisante, dans la mesure où elle n’exclut pas un horizon d’espoir et où ces deux affects sont collectifs. Notion arithmétique, elle implique des effets physiques de masse. 27 févr. S’il faut émanciper les hommes de la superstition et des peurs qui la rendent possible, il reste qu’un pouvoir doit dans une certaine mesure gérer la crainte et l’utiliser dans certains cas pour se faire respecter et être efficace. Ce processus aboutit au monothéisme, où il n’y a plus qu’un seul Dieu transcendant, maître absolu de toutes choses, donnant lieu à un système théologico-politique. Il en résulte un certain comportement en quoi consiste le vain culte adressé à des fictions, produites par l’imagination déchaînée dans une âme en proie à des passions tristes. C’est ainsi que nous sombrons dans la peur qui fait que de deux maux redoutés, nous finissons par espérer le moindre, sans avoir cependant la moindre certitude. Il y a là comme une sorte de cran d’arrêt de la logique passionnelle. Citations de Spinoza. Le scolie du corollaire illustre cela par un exemple, opposant l’homme sain et le malade. Dans la mesure où nos évaluations sont d’abord imaginaires, la vie psychique se déroule sur fond d’interprétations et peut donner lieu à un délire d’interprétation. Si l’avare vit dans la hantise de la pauvreté, il n’accumule son trésor que pour conjurer sa peur de devenir pauvre en finissant par mener une vie de pauvre, au sens où Marx dira du thésauriseur que « saint ascète juché sur sa colonne de métal, il est le martyr de la valeur d’échange ». Baruch Spinoza / Philosophe, 1632 - 1677 Retrouvez ici des citations de Baruch Spinoza venant de ses essais et pensées philosophiques. Veuillez trouver 2 formats d'image classique noire : une petite image et une grande image. Si on peut donc dire, envers et contre tout, que nul ne va à l’encontre de la raison en obéissant à la loi de la cité, encore faut-il expliquer jusqu’où va le droit de la cité. Peur citations. La peur est donc une spécification tout à fait particulière de la crainte, qui est elle-même foncièrement liée à l’espoir. Le scolie précise que « plus donc nous efforçons de vivre sous la conduite de la raison, plus nous faisons effort pour nous rendre moins dépendants de l’espoir, nous affranchir de la crainte, commander à la fortune autant que possible, et diriger nos actions suivant le conseil certain de la raison ». 5Étant admis que nous ne tendons pas vers une chose parce que nous la jugeons bonne, mais que nous la jugeons bonne parce que nous tendons vers elle, on peut dire que « chacun juge ainsi ou estime selon son affection quelle chose est bonne, quelle mauvaise, quelle meilleure, quelle pire, quelle enfin la meilleure ou la pire ». C’est ainsi que s’enclenche le mécanisme de la superstition, résultant que l’on ne fait le bien que par crainte du mal. 19Le culte s’inscrit ainsi dans une logique de l’alternative de l’espoir et de la crainte, la volonté divine n’étant alors que « l’asile de l’ignorance ». Ce n’est donc pas dans le … 22Comme le montre E. Balibar, cette crainte doit s’entendre au double sens de la crainte qu’il faut inspirer aux masses pour les maîtriser et de la crainte que les masses peuvent inspirer, lorsqu’elles ne craignent plus rien10. À la fin du scolie, Spinoza dit que puisque « en tant que nous espérons ou craignons quelque chose, nous l’aimons ou l’avons en haine », il en résulte que « tout ce que nous avons dit de l’amour et de la haine, chacun pourra aisément l’appliquer à l’espoir et à la crainte ». Spinoza définit la crainte (metus) comme « une tristesse inconstante née de l’idée d’une chose future ou passée de l’issue de laquelle nous doutons en quelque mesure ». Elle est considérée comme 1 citation courte. Ce cercle vicieux tend à montrer que la crainte est la passion la plus agissante de toute et que c’est sur elle que repose la domination de la superstition. Il apparaît que l’État doit d’abord redouter un danger intérieur, celui de la multitude, alors assimilée au peuple, du fait d’un processus historique qui fait que le peuple devient masse. Le scolie de la proposition XXXIX de l’Éthique III nous dit que l’homme « est ainsi disposé qu’il ne veut pas ce qu’il veut ou veut ce qu’il ne veut pas ». 7Celle-ci semble d’ailleurs résumer la situation d’incertitude afférente à la peur. By Angel • citation courte, citation du courage et de l'espoir, citation espoir, citation peur • 0 • Tags: Baruch Spinoza, courte, du courage et de l'espoir, espoir, peur. Aussi, dans cet extrait du Traité politique paru en 1677, Spinoza se demande ce que signifie vivre en paix pour un peuple. Citations dans La cité de la peur (film/série), Réplique La cité de la peur sur Personne, Citation de Pierre de Coubertin sur Sport, Citation de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais sur Rire, Citation d'Antoine de Saint-Exupéry sur Espoir, Citation de Jacques Sternberg sur Espoir, Citation de Dominique Wolton sur Communication, Citation de Jacques Sternberg sur Janvier, Citation de Jean-Jacques Thibaud sur Vie, Citation de Jean-Paul Sartre sur Litterature, Citation de Gibran Khalil Gibran sur Nuit. Spinoza appuie sa démonstration sur la proposition LXIII qui dit que « qui est dirigé par la crainte et fait ce qui est bon pour éviter un mal, n’est pas conduit par la raison ». Toutefois, dans la quatrième partie, traitant de la vie affective et de la servitude qui en procède, Spinoza distingue entre la crainte et la peur. 26Si donc les philosophes ont fait jusque-là une satire plutôt qu’une éthique et n’ont pu donner des préceptes qui le plus souvent ne sont guère applicables, cela tient à ce qu’ils ont eu peur de la multitude au sens précis où la peur est « un désir d’éviter un mal plus grand, que nous craignons, par un moindre ». Or cette force est d’autant plus redoutable qu’elle n’a pas de forme et que l’on peut la façonner. Mais, en même temps, faisant une satire au lieu d’une éthique, ils ne voient pas les mécanismes affectifs en jeu qui supposent la superstition. Voir plus d'idées sur le thème courage, peur, citation … | Une citation exprime l'opinion de son auteur et … C’est en ce point que le préjugé se transforme en superstition, où le rapport avec les dieux devient un commerce, un échange de service. Lorsque l’Éthique parle du vulgus qui est le vulgaire, la foule, c’est-à-dire les ignorants, le terme a un sens gnoséologique : c’est l’illusion anthropomorphique et téléologique, et l’ignorance renvoie à l’imagination et au premier genre de connaissance. Ils s’en prennent également au réalisme des politiques qui, se résignant aux vices, s’emploient à les gérer et à les utiliser, ayant de fait compris l’efficacité de la crainte. Il s’agit donc, pour Hobbes, d’une multitude individualisée, alors que, pour Spinoza, la multitude n’est pas le peuple abstrait comme somme d’atomes individuels, mais une réalité socio-historique de masses en mouvement. La plus longue citation de Baruch Spinoza est : Rien ne peut être plus conforme à la nature d'une chose que les individus de la même espèce, et conséquemment rien ne peut être plus utile à l'homme.. Baruch Spinoza. De même l’ambitieux, pour éviter la honte, préfèrera la réserve à la gloire. Nous touchons là à une force majeure de la superstition, sa plasticité. Citations similaires : Dans les citations ci-dessous vous trouverez des citations similaires à la citation de Baruch Spinoza (La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur. En effet, la crainte est une tristesse et il n’y a pas d’espoir sans crainte. Il accepte ce qu’il juge comme un moindre mal pour éviter ce qu’il estime être le pire. Pas besoin de mot de passe. 4 Voir sur ce point Deleuze qui dit que Spinoza « va si loin que, jusque dans l’espoir, dans la sécurité, il sait retrouver cette graine de tristesse qui suffit à en faire des sentiments d’esclaves ». Or, c’est l’inverse qui se produit ici : nous commençons par craindre le mal selon le calcul d’intérêt de la peur, pour espérer parvenir à un bien qui, n’étant qu’une assurance survie, ne fait que nous empoisonner la vie. Jean-Marie VAYSSE, « Spinoza et le problème de la peur : metus et timor », Philonsorbonne, 6 | 2012, 137-149. 9Bien évidemment, la crainte s’alimente de l’espoir : l’avare espère s’enrichir davantage, l’ambitieux espère toujours plus de gloire et l’envieux toujours plus de malheur pour l’autre. Or, pour déterminer la superstition, il faut répondre à la question : qui est le superstitieux ? LUCRÈCE (v. 94-55 av. L’avarice est un désir immodéré des richesses, qui en elles-mêmes ne sont pas un mal. Philosopher, pour Spinoza, ce n’est pas apprendre à mourir, mais à vivre pour l’éternité. Retrouvez les citations et proverbes les plus célèbres de Baruch Spinoza. 17Au début de son Traité politique, Spinoza dénonce ceux qui, faute d’une éthique, font une satire. La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur. Dans l’Appendice de la première partie de l’Éthique, la question est abordée à partir du problème que pose la double illusion de finalité et de liberté. Il convient alors de considérer que les affects ici considérés sont des vices du fait de leur caractère immodéré ou excessif. Sages et ignorants sont d’abord des catégories éthiques et, sur le plan politique, tous deux font partie de la multitude, distincte du peuple et se rapprochant de la masse et de la foule. Si le désespoir est une tristesse, il comporte aussi sa part de joie, en éliminant l’incertitude liée à la crainte. C’est à cela que s’emploient les politiques : faire peur aux masses qu’ils craignent. Aussi convient-il de gérer cette crainte en l’inversant et en faisant en sorte que ce ne soit pas le pouvoir qui ait à craindre les masses, mais les masses qui aient à craindre le pouvoir, au point de se résigner à la tyrannie par peur du pire. Il s’agit de l’espoir, de la crainte, de la sécurité, du désespoir, de la satisfaction et du remords de conscience. Jean-Marie VAYSSE, « Spinoza et le problème de la peur : metus et timor », Philonsorbonne [En ligne], 6 | 2012, mis en ligne le 04 février 2013, consulté le 20 janvier 2021. Cette phrase étant assez petite, nous vous proposons de lire toutes les citations courtes les plus populaires.