C'est le retour du FN à l'Assemblée nationale, après la période 1986-1988 (l'élection remportée en 1997 ayant été invalidée). Deux sont élus députés à l'occasion de triangulaires face à des candidats PS et UMP. Alexandre Dézé souligne le caractère alors « hautement improbable » dans ce contexte de la création d'un parti regroupant ces diverses tendances en vue d'une participation à la compétition politique dans le cadre des institutions[56]. Il y a derrière l'idée que ces électeurs frontistes sont idiots, racistes et que s'ils avaient été diplômés, ils n'auraient pas voté FN », « vu, dans son programme, qu'il aurait l'intention de mettre en place un système politique qui ne soit pas républicain », « il existe un certain nombre de présupposés dans la République française que ne partage pas le FN », « la difficulté aujourd’hui est que personne ne peut dire sérieusement que le Front national n’est pas républicain : il faudrait prouver que le parti ne respecte pas les institutions républicaines. L'abrogation de l'IVG figure dans ses programmes jusqu'en 2002 : « à partir des années suivantes, le parti de Jean-Marie Le Pen envisage d’y revenir par référendum ». Comme le note Erwan Lecœur, Ordre nouveau « veut faire du rassemblement qui prend forme à la fin de cette année [1972] le pendant français de la réussite du Movimente Sociale Italiano (MSI) » ; de fait, « La flamme tricolore (sigle du Front national), comme une partie du programme sont copiées sur le MSI »[49]. Dans les faits, c'est bien Ordre nouveau qui, incitant tous ses adhérents à rejoindre la nouvelle formation, fournit au FN le gros de ses effectifs[62] » ; à Paris, 20 des 31 candidats du Front aux élections législatives viennent ainsi d'Ordre nouveau[87]. Jean-Yves Camus souligne que la difficulté, à l'époque, réside dans « l'existence au sein de la droite nationale de deux cultures idéologiques antagonistes : celle d'Ordre nouveau, nationaliste-révolutionnaire, et celle des nationaux, souvent issus du poujadisme et du mouvement pour l'Algérie française »[85]. En 2015, le Front national modifie son objectif chiffré, il apparait la notion de solde migratoire[281]. Le 13 décembre suivant, anticipant leur exclusion du parti, les proches de Bruno Mégret essayent de prendre la maîtrise du FN lors d'un conseil national extraordinaire s'appuyant sur un mouvement de pétitions de militants ; mais, saisie par Jean-Marie Le Pen, la justice constatera plus tard que les formes légales de convocation d'un congrès du mouvement n'étaient pas réunies. Aux élections municipales de 1989, le FN voit élire le premier maire de l'histoire du parti, Charles de Chambrun, à Saint-Gilles (Gard)[114]. Le RNP est fondé par Marcel Déat (ancien député SFIO, fondateur en 1933 du Parti socialis… D'abord engagé à gauche, il est membre de la SFIO, puis du Parti socialiste. Jean-Marie Le Pen déplore « une rupture considérable avec la ligne du FN » et appelle à un rassemblement le 1er mai devant la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides[480]. Pour Pascal Perrineau, ces élections marquent « la véritable « entrée en politique » du Front national. Entre 1972 et 1980, le siège du FN se trouve 7 rue de Surène (8e arrondissement de Paris), entre 1981 et 1984 rue Bernoulli (8e) puis au 130 rue de Courcelles (17e) jusqu'en 1985. En 2019, le parti compterait 20 000 adhérents, un nombre en forte baisse depuis plusieurs années malgré les bonnes performances électorales du parti. En 1994, ils sont 11 députés européens. La candidate FN, qui donne parfois la parole aux participants, y est écoutée par un public généralement moins nombreux que pour ses concurrents (entre 1 200 et 6 500 participants). Pour le politologue Pierre-André Taguieff, cette accusation tient du « discours polémique et ne se fonde sur aucune étude consistante »[368]. L’âge légal sera progressivement ramené à 60 ans ; pour les travailleurs ayant débuté leur activité professionnelle précocement, des négociations par branche et par secteur détermineront les modalités d’une possible dérogation à cette règle des 60 ans. Concernant les institutions, le RN propose de supprimer la Commission européenne pour “redonner le pouvoir aux peuples”. « Charlie Hebdo est, par principe, opposé au FN », « Après l'UMPS, Philippot dénonce "l'herpès"(RPS) », « "RPS", ou le nouveau surnom de l'UMPS trouvé par le Front national », « Après l'UMPS, Florian Philippot s'en prend à l'"RPS" », « Pour M. le Pen, “le populisme vaincra le pipolisme” de M. Sarkozy », discours à l'université d'été 2004 du Front national, Mélenchon relaxé après avoir traité Marine Le Pen de « fasciste », Portraits-robots des militants du Front national, L’enquête électorale française : Comprendre 2017, « Le Pen continue à minimiser les chambres à gaz au Parlement européen », « Marine Le Front national mis en examen dans l’enquête sur le financement du parti », Assistants parlementaires : le Front national mis en examen, « Exclusif. D'après Valérie Igounet, ce changement peut s'expliquer par le fait que Florian Philippot, Marion Maréchal et Gilbert Collard y sont quant à eux opposés[299]. Le parti lance en décembre 2014 le collectif « Nouvelle écologie » qui a pour slogan : « pour une écologie patriote »[311]. Grand ménage? Or, sans que l'on puisse l'imaginer à l'époque, c'est bien cette même dynamique complexe entre logique doctrinale et logique électorale qui ne va jamais cesser par la suite de travailler le FN », « Municipales : Collard candidat à Saint-Gilles (Gard) », in, « Replacé dans le contexte européen, le phénomène n'entérine pas seulement une évolution du discours. Au niveau européen, il est membre du Parti Identité et démocratie. Suppression de prestation sociale (aides, logements, Libertés fondamentales garanties, renforcées voire constitutionnalisées, Opposition ferme à tout instrument tentant de réduire la liberté sur Internet tel qu'. Ne permettre les réformes constitutionnelles que par référendum. Plus tard, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, il exprimera ses regrets pour avoir blessé lors de sa précédente déclaration, puis, le 31 janvier 1995, il fit, à la demande de Florence Belkacem, un instant de silence à la mémoire des victimes juives du nazisme[435]. Jean-Yves Camus, interviewé par Audrey Salor, « le FN arrivant ainsi à approcher son rêve, qui remonte loin : "ni gauche, ni droite" comme dit la fille Le Pen, celle de la banalisation, et apparaître comme "l'alternative nationale" (et au passage régionale), alternative face à "la bande des quatre" disait son père (à propos du PS-PC, du RPR-UDF d'il y a 20 ans), face à "l'UMPS" martèle encore à plaisir l'héritière, avec une délectation vorace. François Duprat, ancien d'Ordre nouveau, joue un rôle moteur durant toute cette période[33]. Exigez la dissolution du CCIF et de toutes les organisations islamistes ! Le bureau exécutif du parti est considéré comme le « gouvernement resserré » du bureau national[379]. Le Front national obtient, lui, des postes de vice-présidents de Région en Provence-Alpes-Côte d'Azur où il détient la majorité relative, en Languedoc-Roussillon, Picardie et Haute-Normandie. Le nom, « fusion sémantique de Front national et Rassemblement bleu Marine[230] », rappelle celui du groupe FN-RN, présent à l'Assemblée nationale de 1986 à 1988, qui est une référence pour Marine Le Pen[231]. Les élections européennes sont également propices à l'élection de membres du Front national. À la suite de ces déclarations, un sondage de l'institut YouGov indique que 57 % des 936 personnes interrogées considèrent que le FN est un parti d'extrême droite et que 32 % des sympathisants du FN sont d'accord avec ce qualificatif[339]. Dans un entretien publié dans le no 176 de la revue Le Débat, Marcel Gauchet et Jean-François Kahn notent, qu'après cette élection, le FN est devenu l'opposant universel à la gauche, mais aussi à la droite. À Béziers, la liste de Robert Ménard, soutenue par le FN, emporte le second tour[205], de même qu'à Camaret-sur-Aigues. Pourtant, celle-ci surprend la plupart des observateurs. Il se rend réellement compte de son intérêt lors des élections législatives du printemps 1978 »[102]. Jean-Luc Schaffhauser indique qu'« une structure proche de (lui) » a reçu 140 000 euros pour ce rôle d'intermédiaire[447]. Face à la réaction du journaliste, il répond : « Non, la question qui a été posée, c'est de savoir comment ces gens ont été tués ou non ». Depuis l'opération de « dédiabolisation » entreprise par le FN sous la présidence de Marine Le Pen, le parti frontiste engrange le soutien de plusieurs personnalités publiques, comme l'acteur Alain Delon[494], l'actrice Brigitte Bardot[495], l'humoriste Jean Roucas[496], le groupe Les Forbans[497], le pilote Pierre Lartigue[498], le jet setter Massimo Gargia[499], l'écrivain Denis Seznec[500], l'avocat Gilbert Collard[501], ou encore le géopolitologue Aymeric Chauprade[502]. Or, elles ne sont pas assez clairement définies pour que cela prouve quoi que ce soit. Le positionnement du FN au sujet de l'OTAN a varié au cours de son histoire. C’est même une de ses revendications phares qui, à partir des années 2000, évolue » jusqu'à ce que Marine Le Pen propose un référendum sur le sujet (et non plus le rétablissement lui-même) en novembre 2011, dans le cadre de la campagne présidentielle de 2012, tout en se prononçant pour le rétablissement à titre personnel. » a continué de rester en usage (même à la fin de l'année 2005) après que la justice française, en mai 1999, eut déclaré nuls et non avenus le « congrès de Marignane » (23-24 janvier 1999) et les réunions ayant abouti à sa convocation (« conseil national » du FN du 13 décembre 1998). Plusieurs moonistes deviendront des élus FN[441]. De la même manière, les personnalités du FN laissent souvent entendre qu'ils sont prêts à accueillir les déçus de partis de droite (par exemple lors de la crise de la présidence de l'UMP entre Jean-François Copé et François Fillon en 2012). Steeve Briois remporte la mairie de Hénin-Beaumont dès le premier tour, David Rachline celle de Fréjus, Cyril Nauth celle de Mantes-la-Ville. Le Front national annonce en octobre 2012 la constitution de listes « Bleu Marine » - listes d'union dans le cadre du Rassemblement bleu Marine dans plusieurs villes ; plusieurs centaines de têtes de listes FN et/ou RBM sont d'ores et déjà investies par la commission nationale d'investiture du mouvement : Les sondages à l'approche du scrutin des élections municipales de 2014 prédisent une percée du parti. Après le retrait de ce dernier, il obtient pour ses partisans une majorité des sièges au bureau politique, Ordre nouveau n'en occupant qu'un tiers et chaque responsable de la tendance Ordre nouveau y étant doublé d'un adjoint « lepéniste ». Le 5 mai 2002, Jean-Marie Le Pen recueille 5 525 034 voix (17,79 %), soit le plus faible score obtenu par un candidat au second tour d'une élection présidentielle sous la Ve République. Le nombre de suffrages était donc divisé par deux. Il se rend réellement compte de son intérêt lors des, « sans disparaître, le thème de l'immigration cède du terrain à celui de l', « il veut l’arrêt total de l’immigration maghrébine et conditionne la « grande politique de développement de l’Afrique » à « l’inversion des flux migratoires » en provenance de ce continent, soit, en pratique, au renvoi dans leurs « pays d’origine » des étrangers en situation légale originaires de ce continent, sans qu’on comprenne bien si le parti opère une distinction entre les originaires du Maghreb (géographiquement situé en Afrique) et ceux d’Afrique dite « noire », « les questions culturelles relatives à l'immigration, à la sécurité ou à la défense des valeurs traditionnelles », « d'une position essentiellement droitière depuis le milieu des années 1980 à une localisation à la gauche de l'axe économique en 2012 », « L’objectif doit être fixé de revenir le plus rapidement possible au principe de 40 annuités de cotisation pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. À l'issue des municipales de 2001, le maire MNR de Marignane, Daniel Simonpieri, est largement réélu, tandis que Catherine Mégret l'emporte à Vitrolles, avant de voir son élection invalidée. Globalement, les zones de forte présence électorale du FN recouvrent des régions touchées par la désindustrialisation, à fortes proportions de population d'origine immigrée, d'implantation des rapatriés Pieds-noirs et confrontées à des changements démographiques importants (héliotropisme ou périurbanisation)[415]. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Il joint des valeurs sociales de gauche et des valeurs politiques de droite (ordre, autorité, etc. Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Plus question donc de sortir de l'UE ou de la zone euro mais le RN veut promouvoir une “Alliance européenne des nations” et “sauver l'Europe de l'UE”[260]. En février 2013, un article du quotidien Le Monde constate que le Front national « se banalise aux yeux des Français[138] » d'après les résultats d'un sondage réalisé à intervalles réguliers par l'institut TNS Sofres[139], ce qui attesterait de la « réussite de la stratégie dite de « dédiabolisation » voulue et portée par Marine Le Pen[138] ». À l’issue d'un scrutin marqué par une hausse de la participation de 7,7 points par rapport à celui de 2014, le Rassemblement national recueille 23,3 % des suffrages exprimés et envoie 22 eurodéputés au parlement de Strasbourg. En 1988, Bruno Mégret devient le délégué général du FN, devenant ainsi le rival de Jean-Pierre Stirbois au sein du FN, d'autant plus qu'il devient l'un des dirigeants du FN dans la région PACA. Il témoigne d'une stratégie de recentrage en vue de nouer des alliances électorales mais aussi d'une banalisation des extrêmes qui touche les médias et tente la droite classique. Alors que le FN est en grande difficulté sur les plans électoral, logistique, structurel et financier, le comité central du parti décide, à l'initiative de Franck Timmermans et en l'absence de Jean-Marie Le Pen, la tenue d'une séance extraordinaire à l'été 1979 qui lui permet de se réorganiser : l'historienne Valérie Igounet considère que « les propositions faites — et validées par le président du FN — vont constituer les fondements de l’organisation frontiste à venir »[103]. Lorsqu'un candidat du Front national se qualifie pour le second tour d'une élection, les électeurs de gauche ou de droite dont le candidat a été battu au premier tour, ont tendance à reporter leurs voix sur l'adversaire du candidat du Front national ou à s'abstenir.