27 août 2016 - Découvrez le tableau "JEROME BOSCH" de Caroline GIL sur Pinterest. Néanmoins, celle-ci n'aurait pas constitué une preuve définitive de la main ayant créé l'œuvre puisqu'il est avéré que certaines productions signées de Bosch n'ont en fait pas été exécutées par lui mais par des membres de son atelier[36],[N 2]. Les surréalistes sont les plus fascinés, qui considèrent Bosch comme un précurseur[155]. Les symboles des péchés capitaux sont présents sur les trois panneaux ouverts, et ce dès celui de gauche qui représente pourtant la Création : le serpent s'enroule déjà autour de l'Arbre du Paradis. Pour le représenter, Jérôme Bosch s'est clairement inspiré d'une gravure issue de La Chronique de Nuremberg par Hartmann Schedel et datant de 1493[50]. J’ai mis un lien vers google books. Or il est avéré que ces deux ouvrages demeurent très populaires dans le nord de l'Europe jusqu'au début de la Renaissance et font l'objet de traductions imprimées à Bois-le-Duc, ce qui autorise à penser que Bosch ait pu en avoir connaissance[92]. Le Jardin des Delices, Siem Reap: zobacz bezstronne recenzje (34 ) na temat Le Jardin des Delices, z oceną 5 na 5 w serwisie Tripadvisor, na pozycji 317 z 1 123 restauracji w Siemie Reapie. Dans le même ordre d'idées, José de Sigüenza[54] le considère, quelques années plus tard, en 1605, comme un « panneau de la vanité et de la brève jouissance des arbouses ou de l'arbousier »[57]. Cette interprétation est possible mais est-ce la bonne ? Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. En fait, cette dernière constitue « aussi bien une image cryptée du Christ que de la nature créée […] dans laquelle [il] s'est incarné »[166]. Le responsable décrit alors l'état de l'œuvre comme « lamentable »[73]. Par les symboles qu'il y voit, Stéphan Fischer rapproche ainsi l'Homme-arbre du thème de « la mauvaise auberge » ayant cours au Moyen Âge. Ici, les avis divergent : selon Frédéric Elsig, ce conseiller serait Henri III, qu'il tient par ailleurs comme le commanditaire de l'œuvre à l'occasion de son mariage en 1503[80]. […] Bosch crée des rébus pour amuser sa clientèle. } J’adorais contempler tout ce qui composait ces mondes fascinants, mais je ne trouvais pas de sens. Mais là, personne ne cache sa nudité, personne n’a honte et il n’y a pas de trace de figuier. Finalement, le système symbolique que déploie le peintre a pour but d'appuyer son propos qui est que l'être humain est prisonnier de ses vices[186]. De même, Fraenger pense que cet homme qui fait le poirier, les jambes écartées (panneau central), « serait un Y humain et en même temps l'incarnation du libre esprit qui […] choisit la continence » : Marijnissen considère que cette démonstration « frôle le burlesque »[168]. Face à la multitude de sens donné au Jardin des Délices, certains critiques sont même arrivés à une conclusion surprenante : si cette œuvre peut tout dire et son contraire, c’est qu’elle n’a pas de sens. Cette dernière thématique existe depuis longtemps également quoiqu'elle soit plus rare : il est ainsi possible de la retrouver dans une enluminure extraite de Des proprietez de choses et réalisée quelques dizaines d'années plus tôt (environ 1415) par le Maître de la Mazarine, enlumineur actif à Paris entre 1400 et 1425[86]. Pour moi, la vieillesse symbolise la sagesse acquise par l’expérience. Les hommes qui commandent ont des habits semblables à ceux des prêtres. », « aussi bien une image cryptée du Christ que de la nature créée […] dans laquelle [il] s'est incarné », « de l'Arbre des vertus et de l'Arbre des vices », « [s]a signification […] n'a encore jamais été éclaircie en détail de manière satisfaisante, « entre[rait] en résonance formelle et thématique avec beaucoup d'autres motifs ou enchainements de motifs du triptyque », « ornée d'un croissant de lune qui rappelle l'enseigne d'une taverne », « Jérôme Bosch s'est représenté de manière humoristique comme un obsédé sexuel », « Il ne faut pas chercher une explication à chaque détail. Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair; celle-ci sera appelée femme, parce qu’elle a été prise de l’homme, C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. La gravure présente des personnages, hommes et femmes habillés, qui jouent et conversent librement. Le panneau central et dans la continuité du premier, ils ont la même ligne d’horizon. Un aspect de sa représentation du lieu est néanmoins plus originale : l'Enfer de Bosch est un endroit où le froid domine. Une autre difficulté est liée au fait que les symboles peuvent se cumuler et donc interagir entre eux : ainsi, dans le panneau de gauche, l'arbre du Paradis doit se lire en relation avec le serpent qui l'enserre (représentant Satan), mais aussi avec le paon tout proche (considéré alors comme ennemi des serpents), ainsi que la figure humaine qui apparaît par paréidolie dans le rocher sur lequel l'arbre se dresse. », Néanmoins, il convient de signaler que ce thème, Le principal argument des chercheurs concernant le respect dans l'œuvre d'une orthodoxie est qu'elle n'a jamais été remise en cause par les plus conservateurs sur le plan religieux, tel Philippe II d'Espagne qui l'a possédée ou l'institution de l'Inquisition : c'est ce qu'en dit Bosing pour qui, « un certain nombre d'œuvres de Bosch, parmi lesquelles, « des inquisiteurs fanatiques veillaient de façon particulièrement dogmatique au respect de la doctrine de l'Église. Bien que l'arbre ne soit pas endémique de l'Europe, il est connu par des gravures qui y circulent alors[105], comme chez Martin Schongauer qui représente l'arbre en 1475 dans une gravure, La Fuite en Égypte[105]. Les chercheurs en histoire de l'art s'accordent sur une lecture de l'œuvre en fonction de sa finalité : elle serait un speculum nuptiarum, c'est-à-dire un « miroir nuptial », servant à instruire les nouveaux mariés de l'importance du respect des liens du mariage. C’est une oeuvre visionnaire, il n’y a pas de doute. Néanmoins, l'analyse fait apparaître de nombreux « dégâts substantiels » persistant, notamment sur le panneau central et sur le panneau de droite externe[74]. (Il est mort à Golgotha qui signifie étymologiquement « le crâne »). De fait, le panneau est construit chromatiquement par une opposition entre les couleurs froides des personnages (carnation, vêtements) et un fond de couleurs chaudes (sol, obscurité, feu...)[24]. « Il ne faut pas chercher une explication à chaque détail. Le Jardin des Délices étant une œuvre très complexe je n’ai pas pu parler de tout. Au deuxième plan, une autre multitude d'hommes[18] forme une ronde autour d'un large bassin dans lequel évoluent quelques baigneuses[20]. En premier lieu, il est avéré que le triptyque faisait partie des possessions d'Henri III comme l'atteste le témoignage de Beatis en 1517[46]. Selon Falkenburg, chaque motif pris individuellement serait investi d'une fonction mnémonique, c'est-à-dire qu'il constituerait une banque d'informations utile pour stimuler et ordonner la mémoire, ainsi que cela est largement usité en cette fin de période médiévale[157],[N 16]. Il s'agit d'un dragonnier des Canaries[105]. Merci de nous poster vos plus jolies photos. À partir du. L'ensemble pourrait donc être lu comme la rédemption à laquelle Adam — partant, l'humanité entière — aurait droit grâce à l'entremise de Jésus[202]. Bien plus, Falkenburg propose une lecture cohésive de ces motifs : pour les interpréter, ils sont à considérer dans le réseau qu'ils forment ensemble et suivant un cheminement intellectuel. Le crâne d’animal rappelle l’endroit où Jésus a été crucifié. Autre obstacle, les études dendrochronologiques[N 3] portant sur le bois qui constitue les trois panneaux montrent que celui-ci remonterait à 1458, soit plusieurs dizaines d'années avant que l'œuvre puisse être réalisée, Jérôme Bosch étant né en 1450[14],[37]. Dieu est représenté jeune pour rappeler qu’il s’agit du commencement, de la Genèse. Lorsqu'il est exposé comme retable, ses panneaux demeurent la plupart du temps en position fermée, ce qui laisse alors apparaître une peinture souvent en grisaille : le but est d'offrir un contraste saisissant pour le spectateur entre un extérieur terne et un intérieur éclatant de couleurs ; c'est le cas pour Le Jardin des délices[7]. Sa base est constituée d'un disque percé d'une cavité dans laquelle se niche une chouette. Yves d'Arcizas a créé une harpe gothique directement inspirée de celle du panneau de droite du triptyque. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Ils n’hésitent pas à braver l’interdit et à se moquer des conséquences pour assouvir leur plaisir. J’ai donc voulu abandonner. Enfin, le panneau de droite propose la thématique de l'Enfer dépeint traditionnellement comme lieu de damnation et de torture. Le jardin des délices est une simple exploration sonore liée à une exposition intitulée Wonderful Life.Il est recommandé d'utiliser un casque audio. Néanmoins, un examen un peu plus approfondi montre qu'Ève a été extraite du côté d'Adam depuis un temps certain, car ce dernier est déjà en train de se réveiller. Une part de son inspiration provient de représentations établies et que l'on retrouve par exemple dans une enluminure du Maître de l'Échevinage de Rouen qui, vers 1470, décore un manuscrit de La Cité de Dieu de Saint Augustin[102]. Dès lors, la lecture du triptyque serait strictement chronologique : on peut reconnaitre le passé de l'humanité avec Adam et Ève (panneau de gauche) ; puis vient le présent où l'humanité transgresse, certes innocemment, les lois divines (panneau central) ; et enfin, se révèle l'avenir de l'humanité où les pécheurs seront punis en Enfer (celui de droite)[145]. Représente-t-il le péché originel ? An episode of the tv series "Regards Entendus" focuses on the complex triptych oil painting, a work of Christian art by a Northern Renaissance figure Hieronymus Bosch, an … Même la prostitution est représentée. Dans son exergue, le poète décrit son œuvre comme une exhortation à suivre le « modèle du mariage voulu par Dieu au Paradis entre l'homme et la femme, Adam et Ève, qui purent y vivre aussi longtemps qu'ils étaient sans péché », ce qui ne serait pas sans évoquer la narration du triptyque[115]. Si certaines scènes évoquent le plaisir solitaire, d’autres scènes représentent l’orgie. Elle exerce un tel attrait sur ses spectateurs que Fray José de Siguënza, le bibliothécaire de l'Escurial, écrit en 1605 : « Je voudrais que le monde soit empli des copies de cette peinture »[220]. Merci !! Après qu’Adam et Eve aient mangé le fruit défendu, ils réalisent qu’ils sont nus. Ainsi, au plus tôt, elle aurait été créée dès les années 1480 selon Bernard Vermet qui s'appuie sur les études dendrochronologiques et l'analyse stylistique. Deux interprétations se détachent particulièrement dans les recherches de la communauté scientifique. », « rempli[r] la surface picturale jusqu'à l'infiniment petit », « modèle du mariage voulu par Dieu au Paradis entre l'homme et la femme, Adam et Ève, qui purent y vivre aussi longtemps qu'ils étaient sans péché », « l'approche du triptyque de Bosch correspond aux doctrines matrimoniales motivées religieusement au nord des Alpes », « artistique, intellectuelle, religieuse et politique », « selon le format d'un « jeu-parti » à plusieurs niveaux, c'est-à-dire d'un débat […] entre deux parties ou positions en ce sens qu'il met en scène des voix narratives différentes, et même contradictoires, […], tout en laissant au lecteur ou au public le soin d'évaluer les différents arguments », « transgress[e] les schémas traditionnels et cré[e] des sujets nouveaux », « correspond [plutôt] aux goûts pour l'originalité que nourrit la cour », « Grâce à sa connaissance approfondie de la littérature hollandaise ancienne », « les concepts originaux et les œuvres à clés », « la question non seulement de la domination du mal mais aussi de la mauvaise gouvernance », « le message du triptyque n'est pas celui d'une tristesse non réconfortée », « l'arc-en-ciel dans le nuage d'orage contient la promesse qu'aucun second déluge ne détruira l'humanité tout entière et le salut de Noé », « le rappel que le bien ne périra pas avec les méchants », « Comment serait le monde si l'homme n'avait pas péché, « inscrite dans la plus pure tradition scolastique », « ils auraient l'aspect de perles et le parfum des fleurs », « projection imaginative de [l'un] sur l'autre », « Ève est déjà l'image de la séduction [et] le regard d'Adam le premier pas vers le péché », « la Croix a été érigée au Golgotha à l'endroit même où Adam avait été enterré. Mais je vais le faire brièvement, en montrant des différences d’interprétation. Pour sortir de ce débat, les chercheurs modernes en histoire de l'art s'appuient sur une méthodologie éprouvée : analyser l'œuvre en tenant compte du contexte culturel et social dans lequel elle a été créée[143],[46]. window.mc4wp.listeners.push( Il est difficile pour l'œil de discerner tous les motifs dans le panneau central tant abondent les détails : une multitude de personnages, dévorant de gigantesques fruits, côtoient un grand nombre d'animaux dans un décor verdoyant où se déploient points d'eau et tours-montagnes. En général, les copies se portent sur le panneau central parce qu'il a le plus marqué les esprits[133]. Sur le panneau droit, le personnage à tête d'oiseau qui avale un damné et qui est assimilable à Lucifer[101], est une des figures les plus imposantes du triptyque. Pour pouvoir en donner une interprétation personnelle, il faut projeter sa personnalité, son imagination et sa culture sur le tableau. Le jardin des delices is a simple sound exploration linked to an art exhibit called Wonderful Life. et explication des pl. Je croyais que Dieu avait parlé à Adam après la création de la femme mais ce n’est pas le cas. Top notes are Amalfi Lemon and Bergamot; middle notes are Neroli, Orange and Mandarin Orange; base notes are Musk, Oakmoss and Sandalwood. Par ailleurs, il n'est pas exclu que le triptyque contienne des énigmes dont nous ne possédons plus la clef. Bien que 500 ans se soient écoulés, les chercheurs éprouvent encore des difficultés à proposer une interprétation tout à fait satisfaisante du Jardin des délices[133]. – La vidéo d’Arte qui explique de manière synthétique les différentes interprétations du retable. Par ailleurs, il n'y a pas de lien d'héritage entre la Maison de Nassau et lui. Derrière eux, au second plan, un lac se déploie sur toute la largeur du tiers médian du panneau. Profitez-en pour regarder ces autres vidéos. on: function(evt, cb) { Celui-ci se divise en quatre actions : – les anges déchus qui tombent du ciel – Adam et Eve recevant les commandements de Dieu – le serpent tentateur à tête humain qui propose une pomme au couple – l’ange Gabriel qui les expulse du paradis. J’ai voulu montrer qu’un tableau pouvait avoir plusieurs interprétations qui peuvent se contredire mais qui sont toujours possibles. Hypothèse moyenne : Engelbert II de Nassau à l'occasion de son mariage en 1468 (l'œuvre est alors datée des années 1480) ou en faveur de son neveu Henri (l'œuvre est alors datée de la fin des années 1490). De même, les symboles peuvent voir leur signification se renforcer ou s'atténuer selon leur distribution spatiale. 3 were here. D'après les chercheurs, la colère (Ira) pourrait être représentée par ce chevalier dans le panneau de droite, près de l'Homme-arbre[39]. Il est possible de dresser une liste non exhaustive des symboles apparaissant dans l'œuvre. Un soldat se fait déchiqueter, d’autres se font transpercer par des épées et d’autres sont dans un objet où ils ont l’air de souffrir puisqu’un homme essaye de s’enfuir. Enfin, la secte des Adamites avait disparu depuis plusieurs dizaines d'années à Bois-le-Duc. du chanoine Auguste Christen. « Il n’y a aucune honte dans ces enfants d’Adam et Eve, il y a une célébration d’un culte érotique qui prend des proportions cosmiques : sur terre, dans l’eau, dans l’air, des courants érotiques de couples peuplent la matière. Bien qu'ils remettent largement ses conclusions en question, les historiens de l'art reconnaissent cette influence sur leur propre travail. La première qui soit connue remonte à 1933. Le Jardin des Delices, Siem Reap: See 34 unbiased reviews of Le Jardin des Delices, rated 5 of 5 on Tripadvisor and ranked #316 of 1,124 restaurants in Siem Reap. De façon plus spécifique, les références sont souvent limitées au cercle restreint de la cour de Nassau[137]. Par ailleurs, Bosch aurait représenté des constructions humaines sur la Terre, ce qui vient en contradiction avec un monde tout juste créée[148]. d'introd. Bosch la complète de la thématique de la « vilaine auberge ». C'est ainsi que beaucoup de figures n'apparaissent dans les premières interventions du peintre que sous la forme d'esquisses floues[72]. et aussi un très long cou et un bec et des ongles de fer. The rainbow in the storm-cloud contains the promise that no second deluge will destroy the whole of mankind and the salvation of Noah, the reminder that the good will not perish with the wicked. Bien plus, en 1929, Salvador Dalí s'inspire de la figure humaine qui apparaît par paréidolie dans le rocher qui se trouve au centre du panneau de gauche pour créer son tableau Le Grand Masturbateur[16]. Bonjour, merci pour votre commentaire. Il n'est donc pas étonnant qu'un visiteur comme Antonio de Beatis, pourtant contemporain de Bosch et habitué à côtoyer les cours européennes, ne possède pas les codes qui permettent de comprendre le triptyque. flag. LE JARDIN DE DÉLICES - Designer Wall coverings / wallpapers from LONDONART all information high-resolution images CADs catalogues .. À sa droite, apparaît l'arbre de la connaissance du bien et du mal dont les branches portent des fruits et autour duquel s'enlace le serpent[15],[14]. Merci pour ces approches qui aiguisent ma curiosité, ( et pour les liens vidéos précieux ! Cela conduit à ce constat paradoxal : au vu de la date d'abattage de l'arbre, et même en tenant compte du temps de séchage, le triptyque pourrait tout aussi bien être une œuvre de jeunesse[38], alors qu'il est plutôt décrit comme une œuvre de maturité du peintre[39]. Dec. 30, 2020. Cette secte a voulu montrer leurs pratiques et leurs théories sans qu’elles ne soient comprises par les autres. : 37 p. de pl. Néanmoins, les recherches récentes du professeur néerlandais d'histoire de l'art Reindert Falkenburg divergent quant à cette conclusion. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. La quasi-totalité de sa surface laisse voir un globe transparent dont on perçoit les parois grâce à des reflets de lumière dans sa partie gauche[5]. Ainsi, exemple parmi d'autres, Erwin Pokorny relève de l'ironie dans l'idée que le péché et la chute se trouveraient déjà dans le panneau de gauche alors qu'on se situe encore dans le temps de la Création : les animaux ne vivent pas en harmonie et en paix entre eux mais laissent libre cours à la violence tel ce chat emportant un lézard dans sa gueule ou cet oiseau monstrueux qui déchiquète une grenouille[127]>. Enfin, au dernier plan, quatre fleuves, dont chacun prend sa source sur une éminence à la fois montagne et construction de couleur bleu ou rouge, convergent en un point d'eau au centre duquel s'élève également une nouvelle éminence[23]. Seuls les initiés peuvent comprendre les symboles et percer l’hermétisme de l’œuvre. Le peintre l’a rajouté pour donner une mise en garde aux personnages et au public. From LaLibrairie (Saint Bonnet de Mure, France) AbeBooks Seller Since 27 May 2019 Seller Rating. Je n’ai pas de réponse. Il veut nous interpeller pour dire quelque chose d’important, sa main nous le confirme. En outre, il apparaît que Bosch s'est fortement inspiré de certaines gravures de La Chronique de Nuremberg écrite par Hartmann Schedel, illustrée par Michael Wolgemut et Wilhelm Pleydenwurff, qui date de 1493[50]. Mais Le Jardin des délices appartient aussi à l'ère de la Renaissance : cela apparaît notamment par la volonté affichée de proposer une vision cryptée que seule une élite peut déchiffrer[39], ce qui explique la multiplicité des interprétations dont l'œuvre a pu faire l'objet. Listen to Le Jardin des Delices | SoundCloud is an audio platform that lets you listen to what you love and share the sounds you create.. 1 Followers. Néanmoins, leurs avis divergent sur l'aspect que ce miroir doit éclairer, et donc sur le public qu'il est destiné à instruire. Enfin, en-dehors de la reprise d'une représentation artistique, Bosch semble avoir également puisé dans sa propre histoire pour créer son œuvre. Cliquez ici pour entendre la partition inscrite sur les fesses du torturé, Le livre Le Jardin des Délices de Jérôme Bosch : le secret du futur écrit par Guy-Claude. Une telle représentation se retrouve dans un type de gravure appelé Grand Jardin d'Amour. »[84]. L’arbre de la connaissance du bien et du mal et le serpent sont éloignés. Ce refus a été l'occasion d'une polémique, l'exposition organisée à Bois-le-Duc étant reconnue comme « exceptionnelle » par le fait que pratiquement toutes les œuvres attribuées au peintre y sont regroupées[155]. Dès lors, le lien iconographique entre les deux motifs s'inscrit dans le cadre d'une relation d'ordre « type et anti-type »[170] : un jeu d'oppositions s'établit entre les forces antagonistes « de l'Arbre des vertus et de l'Arbre des vices »[165]. Deuxième indice, il apparaît que le triptyque entre dans la tradition du speculum nuptiarum, c'est-à-dire du « miroir nuptial », tableau que le couple reçoit à l'occasion de son mariage et dont le but est d'enseigner les écueils à éviter pour un mariage réussi[62]. ». L'œuvre a fait l'objet de plusieurs restaurations[72]. Ernst Gombrich le reconnaît d'ailleurs, le peintre use de symboles pour appuyer son propos : « Cela ne veut pas dire que le tableau doit nécessairement être considéré comme une pure illustration sans aucun recours au symbolisme »[182]. Jérôme Bosch ne représente peut-être pas l’enfer mais la réalité de manière symbolique. Bosch s'inscrit donc dans cette tradition. Enfin, il apparaît que Bosch et Henri III entretiennent une grande proximité intellectuelle voire amicale[63], à tel point que Frédéric Elsig assure que l'œuvre doit aussi, dans une certaine proportion, sa paternité à Henri III[64]. De sa main gauche, ce dernier tient le poignet droit d'Ève, semblant attirer la jeune femme vers Adam, tandis que sa main droite fait un geste de bénédiction. Au total, on compte plus d'une dizaine de copies datant des années 1530[54]. ). Cette fois je n’ai pas fait un commentaire à partir de ma propre analyse. Le versant plaire apparaît selon différentes modalités : aspect esthétique, procédés comiques et jeux d'esprit sous forme d'énigmes, entre autres[115]. 1 vol. Le haut du tableau fait-il référence à la peste qui ravage l’Europe depuis plusieurs années ? Dieu tient Eve par le poignet et touche Adam du pied. Ils seraient là pour montrer que nature nourrit l’homme. Gérard David, Le Christ cloué sur la croix, vers 1481, Londres, National Gallery. A contrario, après le succès du Jardin des délices et l'accession de Jérôme Bosch à une certaine renommée, les œuvres suivantes seront signées[40]. De manière générale, les chercheurs s'accordent pour décrire la finalité du Jardin des délices comme le reflet de la maxime antique « placere et docere » (« plaire et instruire »)[114], comme cela est alors prescrit pour toute création artistique. De manière générale, les chercheurs considèrent que son interprétation du triptyque « manque de fondement scientifique et [qu']aucun historien d'art contemporain ne la prend au sérieux »[212]. EMBED (for wordpress.com hosted blogs and archive.org item tags) Want more? Les excès de la table sont donc condamnables. Bien plus, les théologiens d'alors s'interrogent sur ce à quoi ressembleraient les excréments de tels hommes : leur réponse est qu'« ils auraient l'aspect de perles et le parfum des fleurs »[88], ce qui correspondrait bien à certains détails visibles de l'œuvre[88]. Pour d’autres il représenterait le paradis, la vie sans le péché originel, l’enfer. Il n'est donc jamais sorti des collections pour quelque exposition que ce soit, même pour celle ayant eu lieu entre février et mai 2016 à Bois-le-Duc[155] pour célébrer le 500e anniversaire de la mort du peintre, dans sa ville natale[231]. Or ce rocher est à rapprocher du Golgotha où Jésus a été crucifié et qui est également identifié comme emplacement du tombeau d'Adam ainsi qu'on le pensait au Moyen Âge. Il est le premier du point de vue chronologique puisqu'il s'agirait de celui auquel Ève aurait d'abord succombé, comme le note Fischer : « […] ce qui se réfère au péché mortel de l'orgueil (Superbia). En juin 2009, au Festival Montpellier Danse, la chorégraphe et metteur en scène franco-espagnole Blanca Li propose la création d'un spectacle chorégraphique « pour 9 danseurs et un pianiste » intitulé Le Jardin des Délices et présenté comme « inspiré du tableau de Jérôme Bosch »[227]. Le motif répété plusieurs fois dans le panneau central d'un personnage la tête appuyée sur la main représente quant à lui la paresse (Acédia)[192]. Une flamme inextinguible sortait de son bec. Fraenger a permis de remettre en cause la vision selon laquelle les personnages du panneau central seraient condamnés parce qu'ils vivent dans le péché alors que c'est en fait l'absence de conscience du péché qui les condamne[179]. Enfin, Bois-Le-Duc constitue également un centre artistique et intellectuel important par la présence même d'une bourgeoisie très riche[77]. Mais c'est le panneau central qui est le plus représentatif de sa thèse : de manière générale, celui-ci décrit un monde où « les couples nus couvrent le monde d'un jeu érotique d'une grande fraicheur, vivant leur sexualité comme joie sans tache et bénédiction pure, les êtres humains étant rendus à la nature dans une innocence végétative » à l'image des idées adamiques[210]. Si beaucoup sont familiers à l'aire européenne, il en est d'autres, exotiques, que Bosch n'a pu voir. Ils avaient tous des interprétations intéressantes mais différentes. Enfin, il regarde le spectateur droit dans les yeux, le regard par-dessus l'épaule. Certains mangent des fruits qui rappellent le fruit défendu. Le commanditaire n'est pas connu avec certitude mais le plus probable semble être Henri de Nassau-Breda et ce serait à l'occasion de son mariage en 1503 que le triptyque aurait été réalisé. De fait, la première mention de titre donnée à l'œuvre n'apparaît que près d'un siècle après sa création. La plus ancienne interprétation date de la fin des années 1960 et s'appuie sur une lecture traditionnelle de l'œuvre. Il y a des corps nus dans des positions obscènes. Il s'agit de représentations médiévales traditionnelles portées par certains copistes dans les marges des manuscrits, qu'ils soient profanes ou religieux[97]. Dans les années 1990, le besoin se fait sentir de procéder à une nouvelle restauration. À leur gauche, les autres personnages semblent avoir pour habitat des tentes que certains occupent encore. Marijnissen enfonce le coin lorsqu'il déclare que « démontrer que Bosch fut un surréaliste avant la lettre est, pour l'historien, une hérésie », mais il nuance son propos quand il constate que « ceux qui examinent l'œuvre d'un point de vue purement artistique reconnaîtront que Bosch a découvert un des artifices les plus efficaces du surréalisme, en l'occurrence la méthode la plus logique pour rendre l'image illogique »[225].