je crois qu’ils se font signe l’un à l’autre, de me voler ma bourse. HARPAGON.- Les autres [18] Cette scène s’inspire de l’Aululaire de Plaute, où Euclion demande à voir "la troisième main" de Strobile. Créée au Palais-Royal le 9 septembre 1668, la pièce est ensuite publiée à Paris. Sors d’ici encore une fois. On apprend alors les craintes d'Elise mais celles-ci disparaissent vite. CLÉANTE.- Ah ! CLÉANTE.- Mon Dieu, mon père, vous n’avez pas lieu de vous plaindre ; et l’on sait que vous avez assez de bien. LA FLÈCHE.- La peste soit de l’avarice, et des avaricieux. CLÉANTE.- Quelle grande dépense est-ce que je fais ? mon frère, ne parlons point de ma sagesse. Mais ce qu’il y a à dire, c’est que si l’on n’y trouve pas tout le bien qu’on souhaite, on peut tâcher de regagner cela sur autre chose. ÉLISE.- Il est bien vrai que tous les jours il nous donne, de plus en plus, sujet de regretter la mort de notre mère, et que... CLÉANTE.- J’entends sa voix. Mais avant que d’aller plus loin, je sais que je dépends d’un père, et que le nom de fils me soumet à ses volontés ; que nous ne devons point engager notre foi, sans le consentement de ceux dont nous tenons le jour ; que le Ciel les a faits les maîtres de nos vœux, et qu’il nous est enjoint de n’en disposer que par leur conduite [9] Que par leur conduite : que conduits par eux, qu’en suivant leur avis. ÉLISE.- Nous marchandons, mon frère et moi, à qui parlera le premier [30] Nous marchandons [...] à qui parlera le premier : nous hésitons, nous n’arrivons pas à décider entre nous qui parlera le premier. [i] Sauf correction : formule dont on se sert pour modifier et, en quelque sorte, rétracter d’avance ce qu’on va dire. Habitué à faire des dettes pour se vêtir convenablement, il a pour son projet de fuite l’intention d’emprunter de l’argent (ce qui annonce les scènes 1 et 2 de l’acte II). Mise en scène et scénographie Nicolas LIAUTARD [10] N’étant prévenus d’aucune folle ardeur : n’ayant aucune folle prévention, n’étant possédés a priori d’aucune folle ardeur. C’est que je m’entretenais en moi-même de la peine qu’il y a aujourd’hui à trouver de l’argent ; et je disais, qu’il est bienheureux qui peut avoir dix mille écus chez soi. LA FLÈCHE.- Me voilà fort bien congédié. Certes... VALÈRE.- Il est bon de lui tenir un peu la bride haute [40] Tenir la bride haute à quelqu’un : "le diriger, le traiter sévèrement" (Littré). Il me semble que j’entends un chien qui aboie. HARPAGON.- Plût à Dieu que je les eusse dix mille écus ! 3. par l'insulte directe , à la fin de la scène . [40] Tenir la bride haute à quelqu’un : "le diriger, le traiter sévèrement" (Littré). . VALÈRE.- Ah ! Je m’y sens entraîner par une trop douce puissance, et je n’ai pas même la force de souhaiter que les choses ne fussent pas. ÉLISE.- Mais on découvrira la feinte, si l’on appelle des médecins. [7] Sans doute : sans aucun doute, assurément. Read our modern English translation of this scene. VALÈRE.- Vous moquez-vous ? Problématique : En quoi l’œuvre de Molière l’Avare est-elle une pièce comique ? bien placé, et ne conserve seulement que ce qu’il faut pour sa dépense. qu’un homme comme cela, mériterait bien ce qu’il craint ! ÉLIS… LA FLÈCHE.- Mon maître, votre fils, m’a donné ordre de l’attendre. Ruy Blas obéit, puis, sur un signe de don Salluste, il sort par la porte du fond. (1682). et cocher d'Harpagon | André Hubert | [1] Il s’agit d’une promesse mutuelle de mariage que les deux jeunes gens ont signée la veille, et que Valère mentionnera à la fin de la scène 3 de l’acte V. [4] Je retranche mon chagrin : je limite, je réduis mon chagrin (par crainte du blâme). VALÈRE.- Puisque les seules actions font connaître ce que nous sommes ; attendez donc au moins à juger de mon cœur par elles, et ne me cherchez point des crimes dans les injustes craintes d’une fâcheuse prévoyance. 1666 : Le Misanthrope et le Médecin malgré́ lui. ; et nous avons tous deux quelque chose à vous dire. [9] Que par leur conduite : que conduits par eux, qu’en suivant leur avis. HARPAGON.- Ah le brave garçon ! Le riche et avare Harpagon a deux enfants : Élise qui est amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain au service de son père en qualité d'intendant, et Cléante qui souhaite épouser Mariane, une jeune femme…. [18] Cette scène s’inspire de l’Aululaire de Plaute, où Euclion demande à voir "la troisième main" de Strobile. [24] Équipage : train de vie. Tartuffe, acte 1, scène 5. VALÈRE.- Vous voyez comme je m’y prends, et les adroites complaisances qu’il m’a fallu mettre en usage, pour m’introduire à son service ; sous quel masque de sympathie, et de rapports de sentiments, je me déguise, pour lui plaire, et quel personnage je joue tous les jours avec lui, afin d’acquérir sa tendresse. HARPAGON.- N’as-tu rien mis ici dedans ? Rôle principal Harpagon Valère et Elise s'aiment. La chaleur m’aura emporté ; et je crois que j’ai parlé haut en raisonnant tout seul. Je tremble qu’il n’ait soupçonné quelque chose de mon argent. Molière : Dom Juan : Acte I scène 1 : La tirade de Sganarelle (Commentaire composé) Introduction: En quoi cette scène est une scène d'exposition ?. Pardonnez-moi, charmante Élise, si j’en parle ainsi devant vous. ÉLISE.- Et moi, je gage qu’il ne saurait être approuvé d’aucune personne raisonnable. ), (Il fouille dans les poches de la Flèche), Barrette : "bonnet dont on use en Italie. Mais elle pourrait vous dire que c’est un peu précipiter les choses, et qu’il faudrait au moins quelque temps pour voir si son inclination pourra s’accommoder avec... HARPAGON.- C’est une occasion qu’il faut prendre vite aux cheveux. modifier…. L’avarice est cet amour fou qui se trompe d’objet : cette perversion fascinait les contemporains de Molière (cf. HARPAGON.- C’est fort mal fait. Elle se prend d’un air le plus charmant du monde aux choses qu’elle fait, et l’on voit briller mille grâces en toutes ses actions ; une douceur pleine d’attraits, une bonté toute engageante, une honnêteté adorable, une... Ah ! Votre réflexion personnelle peut mener à d’autres pistes de lecture.) HARPAGON.- C’est pour moi une épargne considérable. Il y avait au début de 1669, un espoir de remonter l’Avare, mais celui-ci fut balayé…. Fiche de 3 pages en littérature : Molière, L'Avare, Acte I scène 1 : commentaire. L’Avare L’Avare est une comédie de Molière datant de 1668 de 5 actes. CLÉANTE.- Non, ma sœur, mais vous n’aimez pas. Harpagon se croyant seul. Présentés par: que vous portez ? à tous leurs besoins le peu de bien. Prenez ce temps pour lui parler ; et ne lui découvrez de notre affaire, que ce que vous jugerez à propos. Ne serais-tu point homme à aller faire courir le bruit que j’ai chez moi de l’argent caché ? VALÈRE.- Après cela, résistez à mes remontrances. [33] N’est pas considérable : n’est pas à considérer, ne doit pas entrer en ligne de compte. ; qu’il en faut plutôt croire les lumières de leur prudence, que l’aveuglement de notre passion ; et que l’emportement de la jeunesse nous entraine le plus souvent dans des précipices fâcheux. un merveilleux effet ; et c’en est assez à mes yeux, pour me justifier l’engagement où j’ai pu consentir : mais ce n’est pas assez, peut-être, pour le justifier aux autres ; et je ne suis pas sûre qu’on entre dans mes sentiments. HARPAGON.- Je te rosserai, si tu parles. Est-ce le mot, ma fille, ou la chose, qui vous fait peur ? ÉLISE.- Oui, je conçois assez, mon frère, quel doit être votre chagrin. Dans Dom Juan, représenté pour la première fois en 1665, Molière reprend le Trompeur de Sévillede Tirso de Molina pour faire la peinture d’un personnage passant de conquêtes en conquêtes : Don Juan. On dit proverbialement et bassement parler à la barrette de quelqu’un pour dire le quereller, lui faire quelque reproche, quelque réprimande" (Dictionnaire de Furetière, 1690). En fait, il s’agit seulement de l’habit de Cléante et du laquais qui l’accompagne en ville. Il est vrai que votre fille vous peut représenter que le mariage est une plus grande affaire qu’on ne peut croire ; qu’il y va d’être heureux, ou malheureux, toute sa vie ; et qu’un engagement qui doit durer jusqu’à la mort, ne se doit jamais faire qu’avec de grandes précautions [37] Toute cette phrase depuis Il est vrai... est indiquée par l’édition de 1682 comme étant sautée à la représentation. ÉLISE.- Mais a-t-on jamais vu un père marier sa fille de la sorte ? HARPAGON.- Cela m’accommoderait fort [23] Cela m’accommoderait fort : cela m’arrangerait bien. L'Avare, c'est une comédie qui critique sans gêne les moeurs de la société vivant sous le régime de Louis XIV. , qui n’ont non plus de vigueur que des poules. SOMMAIRE L’Avare ACTE I Scène 5. HARPAGON.- Va-t’en l’attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison planté tout droit comme un piquet, à observer ce qui se passe, et faire ton profit de tout. LA FLÈCHE.- Qui se sent morveux, qu’il se mouche. HARPAGON.- Oui, de pareils discours, et les dépenses que vous faites, seront cause qu’un de ces jours on me viendra chez moi couper la gorge, dans la pensée que je suis tout cousu de pistoles. Elle fait une révérence.- Je ne veux point me marier, mon père, s’il vous plaît. HARPAGON.- Et je ne me plaindrais pas, comme je fais, que le temps est misérable. Tartuffe, acte 1 scène 1, introduction. Victor Hugo, Ruy Blas, Acte I, Scène 1 . Introduction 2. In the great hall of the Capulets, all is a-bustle. » Clique ici pour lire le texte de l’acte 1 scène 1 étudié ici. à tous leurs besoins le peu de bien. Le comique : surtout verbal et gestuel 4.1 : comique au niveau du langage : ex: l'adjectif "volable " , inventé par Molière ; "la plaisanterie au sujet des "autres mains " de LF . Valère, ne bougez d’ici, je vous prie ; et songez seulement à vous bien mettre dans l’esprit de mon père. ÉLISE.- Me voilà prête à vous ouïr, mon frère. [12] Une bonne femme de mère : une mère âgée. HARPAGON.- Cela ne sera rien. HARPAGON.- Je vous demande pardon, ma fille. Saurait-elle mieux rencontrer ? Je crois que vous m’aimez d’un véritable amour, et que vous me serez fidèle ; je n’en veux point du tout douter, et je retranche mon chagrin [4] Je retranche mon chagrin : je limite, je réduis mon chagrin (par crainte du blâme). Oui, il faut qu’une fille obéisse à son père. HARPAGON.- Ne croyez-vous pas, qu’une fille comme cela, mériterait assez que l’on songeât à elle ? Lavare Parcours De Lecture Le Français En 4ème. . Il tâte le bas de ses chausses.- Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les recéleurs des choses qu’on dérobe ; et je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un [19] Je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un : je voudrais qu’on eût fait pendre quelqu’un pour avoir caché son larcin dans son haut-de-chausses. VALÈRE.- Vous avez raison. VALÈRE.- Non. ; que n’étant prévenus [10] N’étant prévenus d’aucune folle ardeur : n’ayant aucune folle prévention, n’étant possédés a priori d’aucune folle ardeur. - Tenez, voilà encore une poche. Tout cela fait chez moi sans doute [7] Sans doute : sans aucun doute, assurément. , doux, posé, sage, et fort accommodé [36] Fort accommodé : très riche. et que j’aurais de joie à le voler ! Y connaissent-ils quelque chose ? HARPAGON.- Certes, ce n’est pas une petite peine que de garder chez soi une grande somme d’argent ; et bienheureux qui a tout son fait [21] Son fait : son avoir, sa fortune. [32] Sans doute : sans aucun doute, assurément. d’aucune folle ardeur, ils sont en état de se tromper bien moins que nous, et de voir beaucoup mieux ce qui nous est propre [11] Ce qui nous est propre : ce qui nous convient. Harpagon; Élise et Cléante, parlant ensemble, et restant dans le fond du théâtre. ÉLISE.- Non, Valère, je ne puis pas me repentir de tout ce que je fais pour vous. HARPAGON.- Pourquoi ce cri ? [14] VAR. La Flèche à part. LA FLÈCHE.- Vous avez de l’argent caché ? Je trouve ici un avantage, qu’ailleurs je ne trouverais pas ; et il s’engage à la prendre sans dot. Next. En effet, cette cène est caractéristique de l’esprit des comédies de Molière : corriger les mœurs par le rire. HARPAGON.- Quelle ? Etude de L’Avare de Molière Voilà qui décide tout, cela s’entend. On dit proverbialement et bassement, lui montrant une des poches de son justaucorps. Tous les hommes sont semblables par les paroles ; et ce n’est que les actions, qui les découvrent [3] Découvrent : montrent, font voir. Ruy Blas, fermez la porte, – ouvrez cette fenêtre. Ô Ciel ! Je vous vois soupirer, hélas, au milieu de ma joie ! 1-Définition de la…. . Sauf correction : formule dont on se sert pour modifier et, en quelque sorte, rétracter d’avance ce qu’on va dire. . HARPAGON.- Il y a une petite difficulté ; c’est que j’ai peur qu’il n’y ait pas avec elle tout le bien qu’on pourrait prétendre. HARPAGON.- Adieu. Voilà un pendard de valet qui m’incommode fort ; et je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là [20] On sait que Louis Béjart, qui créa le rôle de La Flèche en 1668, était boiteux. il n’y a pas de réplique à cela. que vous promenez par la ville ? HARPAGON.- C’est un parti où il n’y a rien à redire ; et je gage que tout le monde approuvera mon choix. Oui, tu as beau fuir. 1672 : Les Femmes savantes. HARPAGON.- Tu fais le raisonneur ; je te baillerai de ce raisonnement-ci par les oreilles. HARPAGON.- Attends. La sincérité souffre un peu au métier que je fais : mais quand on a besoin des hommes, il faut bien s’ajuster à eux ; et puisqu’on ne saurait les gagner que par là, ce n’est pas la faute de ceux qui flattent, mais de ceux qui veulent être flattés.

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